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(Pas de) Tehlab

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• Elle a tenu jusqu’au bout. La mort, même la mort, n’a pas su l’arrêter. Non plus les barreaux de sa geôle d’où débordait un immense et accusateur sourire.
• Je suppose que tu parles de cette avocate turque morte en prison après presque un an de grève de la faim et à qui le dictateur Erdogan avait même refusé un procès équitable….
• Et de qui d’autre. Sa mort lui restera en travers de la gorge.
• Pour ça, il aurait fallu que ce type ait une conscience au moins.
• Du coup je me sens plus proche du combat libérateur et émancipateur du peuple kurde opprimé. Voilà tout ce qu’a gagné Erdogan.
• Le sacrifice ultime d’Ebru Timtik n’aura pas été vain.
• Celui de Mohamed Tamalt non plus ?
• Wana aâreft…
M. A.

N. B.
Condamnée pour «appartenance à un groupe terroriste», cette opposante turque de 42 ans est morte jeudi, après une grève de la faim de plus de sept mois pour obtenir un procès équitable. Au 238e jour de sa grève de la faim en prison, Ebru Timtik est morte jeudi. L’avocate turque de 42 ans ne pesait plus que 30 kilos. Elle réclamait «un procès équitable» après sa condamnation, l’an dernier, à treize ans de prison pour «appartenance à une organisation terroriste». Une accusation devenue courante contre les différents opposants au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan. Membre de l’Association des avocats contemporains, spécialisée dans la défense de cas politiquement sensibles, Ebru Timtik avait notamment défendu la famille d’un adolescent mort en 2014, des suites de blessures reçues lors des manifestations antigouvernementales de Gezi, à Istanbul. Les autorités turques accusent l’association d’être liée à l’organisation marxiste-léniniste radicale, DHKP-C, un groupe qui a commis plusieurs attentats et qualifié de «terroriste» par Ankara. En dépit de la dégradation de son état de santé en juillet et d’un rapport médical sur le danger vital de son maintien en prison, sa libération avait été refusée. Elle avait juste été transférée dans un hôpital d’Istanbul, où elle est décédée. Une mobilisation internationale pour la sauver, des avocats et des défenseurs des droits, n’avait pas non plus fait plier les autorités turques. Le 11 août, à l’initiative de l’or­ga­ni­sa­tion Lawyers for Lawyers, des avo­cats des quatre coins du monde ont or­ga­nisé une confé­rence de presse pour alerter sur les cas d’Ebru Timtik et de son confrère Aytac Unsal, membre de la même association turque, également emprisonné et en grève de la faim depuis 192 jours.

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