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PANEL DE DIALOGUE ET DE MÉDIATION : Un comité de sages pour convaincre

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Soumis à rude épreuve depuis l’audience que lui a accordée le chef de l’État à la présidence de la République, le 25 juillet dernier, le panel de dialogue et de médiation, placé sous la direction et la coordination de Karim Younès, a annoncé la création d’un comité de sages. Comme il a prévu aussi la tenue d’une conférence nationale de sortie de crise comme résultante de ses contacts qu’il conviendrait à mener avec les forces vives de la Nation.

En effet, hier à Alger, et sans toutefois préciser le lieu exact de leur deuxième rencontre en date, les membres de cette instance, mandatés par Abdelkader Bensalah pour mener des consultations avec la classe politique, la société civile et les personnalités nationales, maintiennent leur agenda bon gré mal gré.
Sinon comment expliquer que moins de deux semaines après sa création, le panel a enregistré deux démissions sur les six membres le composant. Après l’économiste Smaïl Lalmas, l’ex-président de l’APN lui-même a failli claquer la porte si ce n’est ses collègues qui lui ont forcé  la main pour lui demander de continuer sa mission. Devant la pression de la rue, qui ne veut rien céder sur ses revendications, appelant au départ des figures qui incarnent le pouvoir actuel, et une position du chef d’état-major de l’ANP, qui s’est opposé «catégoriquement» aux préalables posés avant le dialogue, le panel est pris en tenaille. Les compagnons de Karim Younès resteront-ils pour autant sur les exigences d’aller vers des mesures d’apaisement avant un dialogue ? En tout cas, rien ne semble être le cas, puisque cette question primaire ne semble pas faire consensus entre les membres du panel. Hier, l’une des personnalités qui ont rejoint cette instance a suscité une vive polémique, voire l’indignation de l’opinion, en déclarant sur les colonnes du quotidien arabophone, Echorouk, qu’il «n’y a pas de détenus d’opinion». C’est ce qu’a estimé l’avocate Fatma-Zohra Benbraham, dont les propos s’assimilent à l’abandon, du moins pour sa position propre, des préalables posés aussi bien par le panel lui-même que la classe politique de l’opposition et du peuple à travers ses marches populaires. Pour l’issue de la rencontre d’hier, rien encore n’a été dit à propos de la mission du comité des sages créé, qui sera composé de personnalités nationales et d’experts parmi ceux qui ont accepté de rejoindre cette instance de médiation et de dialogue.
Aussi, et lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part les anciens comme les nouveaux membres, il a été décidé de charger chacune des personnalités présentes d’une mission donnée. Mais, là encore, le communiqué laconique rendu public à l’issue des pourparlers n’a pas précisé que tel membre a été chargé de telle mission.
Au titre des initiatives de sortie de crise proposées par au moins trois pôles parmi les forces politiques et la société civile, le panel, présidé par Karim Younès, dit être «favorable» à tous les projets soumis au débat. Autrement, il «valorise toutes les initiatives de dialogue ainsi que toutes leurs plate-formes et leurs propositions de sortie de crise», pouvait-on lire sur le communiqué.
Farid Guellil

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