Accueil ACTUALITÉ Orientations stratégiques du président Tebboune : Le choix de la « force tranquille»

Orientations stratégiques du président Tebboune : Le choix de la « force tranquille»

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Le chef de l’État, qui vient d’engager le pays sur la dernière ligne droite vers la révision de la Constitution, donne l’air de n’éprouver, au vrai, aucune nécessité de mener une quelconque campagne en faveur des ultimes choix qui ont fini par être retenus après plusieurs mois de consultations. Si la future Constitution, dont les grandes lignes et le contenu définitif n’ont pas encore été rendus publics, il ne fait pratiquement pas de doute que celle-ci sera conforme aux choix exprimés par ces millions de marcheurs descendus un jour dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol et exiger une rupture radicale d’avec le mode de gouvernance dont nous avons été les otages pendant presque une vingtaine d’années. Les preuves existent à profusion. Le choix, sans appel, fait par le chef de l’État de s’appuyer sur la société civile, sur cette Algérie profonde, sortie désormais de ces « zones d’ombre » où elle se trouvait « confinée », nous est rappelé au quotidien par toutes ces mesures hardies, jadis impensables, mais que le peuple a toujours appelées de tous ses vœux. Désormais en phase avec les desiderata citoyens, le chef de l’État ne saurait trouver meilleur allié, pour poursuivre ses réformes de fond, que tous ces citoyens, jusque-là laissés pour compte, mais qui retrouvent désormais droit au chapitre.
Le président Tebboune, désormais à la manœuvre pour bâtir cette Algérie nouvelle dont nous avons tous rêvé, multiplie en effet les signes de bonne volonté en direction de tous les citoyens laissés pour compte. Dernière décision en date : il s’agit de ce décret présidentiel qui supprime le privilège dont jouissaient jusque-là les hauts commis de l’État et les anciens ministres face à la justice. La notion d’État de droit exige en effet que nous soyons tous égaux devant la justice. Idem pour la restitution de la résidence d’État qui était, jusque-là, interdite au citoyen lambda. C’est la raison pour laquelle, sans doute, le président Tebboune n’a pas laissé d’aborder, lors du Conseil des ministres de ce dimanche, les très médiatiques procès pour corruption qui se déroulent présentement. Il s’agit de nous dire que le règne de l’impunité est désormais révolu, que plus personne n’osera se placer au-dessus des lois de la République, et que l’argent du peuple ne servira plus à enrichir une bande d’arrivistes dont le propre est de vouer un mépris sans limites à l’adresse du peuple. Voilà pourquoi l’étape de ce référendum s’annonce comme une sorte de test grandeur nature depuis que le pays a été remis sur les rails à la faveur de l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’État algérien. Voilà pourquoi, surtout, il s’agit de ne pas rater ce capital rendez-vous avec l’Histoire…
Mohamed Abdoun

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