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«NOUS N’ARRIVONS PLUS À ARRONDIR NOS FINS DE MOIS» : Les corps communs de l’Education écrivent au Président 

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Le secteur de l’Éducation nationale n’en finit pas désormais avec la contestation des travailleurs. Après les enseignants du primaire, c’est au tour des corps communs de monter au créneau. Dans une lettre, adressée au président de la République, les travailleurs de cette catégorie ont dénoncé «la marginalisation» qu’ils subissent depuis des années, le priant d’intervenir pour l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.

Dans cet écrit, adressé en effet au premier magistrat du pays, le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation a appelé à la révision des salaires des travailleurs, car les mensualités « ne leur permettent point de boucler les mois tellement qu’ils sont dérisoires ». La même organisation a dénoncé en plus la « hogra » et la marginalisation qu’ils ont subies par les précédents gouvernements, soulignant que plus de 100 000 travailleurs de ce corps sont des contractuels, et exercent dans des condition, où les règles de travail sont quasiment absentes.
Mais pas que, ce syndicat a revendiqué la suppression de l’impôt sur le revenu global (IGR) des salaires des travailleurs et a appelé à l’annulation de l’article 87 bis du Code de travail ainsi que le décret présidentiel 03-06. Toujours dans le même document, le syndicat a relevé un problème de déficit « flagrant » de travailleurs, regrettant qu’aucun des responsables du secteur, qui se sont succédé ces dernières années, ne leur a tendu la main et tenter de remédier concrètement à leur situation socioprofessionnelle qualifiée de «déplorable». Selon la même source, la tutelle ministérielle a toujours traité les revendications des travailleurs du secteur en employant une politique de «deux poids deux mesures», et en tendant l’oreille à certains corps du secteur au détriment d’autres.
À rappeler que les corps communs de l’éducation ne sont pas les seuls à appeler le gouvernement à remédier à leur situation, les enseignants du primaire attendent, eux aussi, une prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. En grève depuis le mois d’octobre 2019, ces enseignants n’étaient arrivés à aucun compromis avec la tutelle alors sous la gestion d’Abdelhakim Belabed, l’ex-ministre de l’Éducation.
À se demander, toutefois, si l’arrivée du nouveau ministre, Mohamed Ouadjaout, apportera un nouveau souffle dans le secteur, car beaucoup de chantiers l’attendent dont celui relevant de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs. Après sa prise de fonction officielle dimanche, le successeur de Belabed devra entamer des séries de rencontres et de discussions avec les représentants des différents syndicats, pour tenter de trouver des solutions au problèmes soulevés, et ce, pour le bien de l’école, mais surtout pour le bien des élèves qui sont à chaque fois les otages de bras de fer Travailleurs-tutelle.
Ania Nait Chalal

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