Accueil RÉGIONS Microentreprise à Mila : un jeune investisseur interpelle Mohamed El Ghazi

Microentreprise à Mila : un jeune investisseur interpelle Mohamed El Ghazi

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Contrairement à la stratégie adoptée par l’État pour promouvoir les investissements hors hydrocarbures, générer de la richesse et créer des postes d’emploi pour une véritable relance de l’économie nationale via l’encouragement, le soutien et l’accompagnement des microentreprises, il y a encore des jeunes investisseurs dans une situation de labyrinthique. C’est le cas de Waheb, la trentaine et diplômé de l’Institut national des Beaux-Arts d’Alger , qui a créé une microentreprise de fabrication des articles de décoration dans le cadre du dispositif de l’emploi CNAC, qui s’est trouvé seul et mal barré, accablé d’un arsenal de sanctions de la part de plusieurs institutions censées le soutenir. À cœur ouvert , l’infortuné nous a relaté son histoire qu’il compare à celle de Jean Valjean , le héros des Misérables de Victor Hugo , qui a passé dix-neuf ans de prison pour avoir volé un pain. «En créant ma microentreprise en 2013 , j’avais l’intention d’améliorer le produit local d’une touche arabesque en conjuguant l’art , la finesse et la production industrielle susceptible de défier toute concurrence étrangère. Néanmoins, mon parcours a été brisé par une bureaucratie impitoyable et mon espoir de voir mon rêve se concrétiser est dissipé» , a-t-il martelé. Ce jeune ne sait pas trouvé à quel saint se vouer pour continuer sa lutte. « Je peux produire des articles dont la qualité défie toute concurrence étrangère importée en devises. Ces articles de décoration se résumant en éléments de claustras, de tuiles, de pots et de vases sont fabriqués en terre cuite , une matière première disponible au niveau des carrières déjà exploités. Ce qui me pose un grand problème en cette matière de préparation d’argile rougeâtre. En plus, les jeunes créateurs de microentreprises ne jouissent pas des 20 % des marchés publics, conformément au nouveau code , ce qui entrave l’écoulement de la marchandise et diminue la rentabilité de l’entreprise. Mais, la goutte qui a fait déborder le vase se sont les problèmes d’ordre administratif. La source de tous ces maux est bien l’erreur fatale survenue au niveau du système informatique de la banque (CPA de Chelghoum-Laïd ) qui a financé mon projet d’un montant frôlant le milliard de centime. Cette dernière m’a contraint de commencer à honorer mes redevances en 2014 avec une première échéance de 75 millions de centimes, alors que mes échéances de remboursement des dettes doit débuter en 2016.Devrais-je payer les pots cassés ? Le plus grave ce sont les conséquences qui en découlent qui m’ont acculé . Je n’ai pas pu régler par chèque provenant de la banque l’assurance du matériel à cause des échéances de 220 millions de centimes. Et par la suite , la CNAC privé en sanction la franchise fiscale et toute les autres avantages pour me sommer d’une récupération du matériel et d’une poursuite judiciaire. Un recours a été adressé à cette institution pour trouver une solution à mon problème, mais en vain. Il est impossible de régler les frais d’assurance en espèce » a déclaré notre interlocuteur. « J’interpelle via cet appel de détresse , M. le ministre du Travail , de l’Emploi et de la Sécurité sociale d’effectuer une visite de travail et d’inspection pour s’enquérir de près du statu quo que mènent les jeunes créateurs de microentreprise dans plusieurs domaines pour les aider à surpasser leurs problèmes. A-t-il demandé.

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