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MAKRI EXCLUT TOUTE IDÉE DE QUITTER LE PARLEMENT MÊME S’IL DÉNIE LA LÉGITIMITÉ AU PRÉSIDENT BOUCHAREB : «Nous refusons la politique de la chaise vide»

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En boycottant la séance plénière de vote du nouveau président de l’Assemblée populaire nationale, tenue mercredi dernier, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a fait front commun avec les autres partis de l’opposition, dénonçait «un président illégitime».

Mouad Bouchareb a été installé dans ses fonctions au perchoir de l’APN comme successeur de Saïd Bouhadja, même si ce dernier refuse d’accepter le qualificatif «fait accompli» attribué par l’opposition. En effet des voix parlementaires de ce camps ont appelé le président de la République à prononcer la dissolution de l’APN, alors que d’autres ont plaidé pour «une démission collective» des députés de l’opposition.
Le président du MSP, Abderrazak Makri, affirme à ses partenaires de l’opposition qu’il ne faut pas compter sur lui pour jouer le jeu de «la chaise vide». «Nous n’avons pas de problèmes personnels avec Bouchareb, sauf qu’il est un président illégitime à l’Assemblée. Notre travail avec lui correspond au travail avec le fait accompli comme l’avaient fait et continuent à le faire les partis politiques avec les institutions et les deux Chambres du Parlement, dont la légitimité est entachée», a certifié Makri, jeudi, dans une publication faite sur son compte Facebook.
Ainsi, explique-t-il, sa démarche sur le terrain du Parlement. « La différence est que, par le passé, nous parlions d’institutions à la légitimité entachée, car il y avait toujours là des députés légitimes, élus réellement par le peuple. Aujourd’hui, nous parlons d’un président de l’Assemblée illégitime, issu d’une élection faite sur la base d’une procédure contre la loi et anticonstitutionnelle. Nous poursuivrons notre lutte. Nous œuvrerons toujours vers le changement et nous ne reculerons pas devant ces graves dérives opérées par le pouvoir (…). Les prochains jours seront encore denses en évènements. Alors il faut savoir garder raison ! », a insisté Makri.
Pas assez pour convaincre, y compris les militants de cette formation islamiste. «Pourquoi le MSP ne se retire pas du Parlement pour imposer une dissolution de cette institution pour aller à des législatives anticipées ?», l’a-t-on interrogé à ce propos. Makri rétorque : «Nous sommes en pleine bataille de prise de conscience du peuple». L’objectif serait de donner à ce dernier «une intelligence collective et la disposition pour se rallier à nous contre l’absolutisme», rappelant « les partis politiques qui avaient appelé à protester contre le gaz de schiste, se sont retrouvés tous seuls. Personne n’est sortie dans la rue en dehors des militants du MSP, mais les militants du parti ne sont qu’une partie du peuple et non pas tout le peuple».
Au plan des réponses à donner par l’opposition à la crise qui a secoué l’APN, Makri a, encore une fois, remis en cause l’option posée par toute l’opposition, la politique de la chaise vide, à savoir.
«À chaque fois que des évènements nuisent à la crédibilité du Parlement, des voix émergent pour nous demander de démissionner de l’Assemblée. Le tort n’est pas dans ces revendications ou dans leur application, car il s’agit d’une idée politique irréprochable qui est à la disposition de tous les partis. Mais la faute est d’appeler à une démarche inutile, sans objectif, sans vision claire et qui n’engagera dans aucun but en faveur de la justice, la démocratie et le bien-être», a-t-il formulé comme réserves.
Hamid Mecheri

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