Accueil MONDE Libye : le raid US a empêché un attentat de Daech en...

Libye : le raid US a empêché un attentat de Daech en Tunisie

0

Le bombardement américain qui a visé la semaine dernière un camp d’entraînement de combattants du groupe Etat islamique en Libye, a probablement évité un attentat en Tunisie voisine, a affirmé le Pentagone lundi. Le raid aérien de vendredi dernier contre le camp des djihadistes près de Sabratha, à l’ouest de Tripoli, avait fait plusieurs dizaines de morts, dont Noureddine Chouchane. Décrit comme un cadre opérationnel de l’EI, ce dernier serait derrière deux récentes attaques en Tunisie, celles du musée du Bardo (22 morts) et sur une plage et dans un hôtel près de Sousse (38 morts). Deux otages serbes auraient également été tués selon Belgrade.

Une attaque «de plus grande envergure était en préparation»
Le camp détruit était «concentré sur des entraînements pour mener des opérations, le type d’opérations que l’on a vu en Tunisie», a justifié le porte-parole du Pentagone.
«Nous sommes certains que (…) la frappe a empêché une tragédie plus grande avec une quelconque sorte d’attaque extérieure. Le type d’entraînement qu’ils menaient ainsi que la proximité avec la frontière tunisienne suggèrent qu’un forfait de plus grande envergure était en préparation», a-t-il détaillé.

5000 combattants de l’EI en Libye
Dans le camp où, selon le Pentagone, jusqu’à 60 djihadistes s’entraînaient, «des personnes travaillaient en petits groupes synchronisés et coordonnés (…) avec de petites armes», a poursuivi le porte-parole du Pentagone. Le ministère américain de la Défense estime à quelque 5000 le nombre de combattants de l’EI désormais en Libye, où l’organisation ultra-radicale, jusqu’ici surtout implantée en Syrie et en Irak, voit ses rangs gonfler.

Washington pourra faire décoller ses drones depuis la Sicile
L’Italie a donné son accord pour que des drones américains armés puissent décoller de la base de Sigonella, en Sicile, afin de mener des missions « défensives » contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Libye et en Afrique du Nord.
Selon le Wall Street Journal, les Etats-Unis cherchaient depuis plus d’un an à obtenir une telle autorisation des autorités italiennes. Un officiel américain indique au Guardian que les drones sont autorisés à utiliser cette base depuis le mois de janvier. Les Américains « devront demander [une autorisation] à notre gouvernement chaque fois qu’ils voudront utiliser un moyen en partance de Sigonella », précise la ministre de la Défense italienne, Roberta Pinotti, dans une interview, mercredi, au quotidien Il Messaggero. Ces frappes seront limitées aux opérations nécessaires « en dernier ressort » pour « la protection des installations et du personnel américain et de toute la coalition » en Libye et « dans toute la zone », a ajouté Mme Pinotti.
Aucune demande de faire décoller les drones n’a encore été enregistrée, et ceux-ci ne sont pour le moment équipés d’aucun armement.
L’aviation américaine a mené vendredi dernier un raid à Sabratha, dans l’ouest de la Libye, contre des membres présumés de l’EI, faisant une quarantaine de morts, mais il s’agissait d’une opération offensive qui n’aurait pas été concernée par l’accord italo-américain et serait partie d’une base britannique.

Article précédentSyrie : le régime accepte l’accord de cessez-le-feu
Article suivantLigue 1 et 2 Mobilis : 40 entraîneurs «consommés» depuis le début de saison