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Libye : formation du gouvernement d’union nationale dans deux semaines

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Engagé dans une course contre la montre pour convaincre les acteurs libyens d’entériner la composante du gouvernement d’union national, l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, devra atteindre l’objectif, avant le 23 janvier prochain. La résolution du Conseil de sécurité, du 23 décembre dernier, demande en effet, au Conseil de la présidence créé par l’accord inter-libyen de «s’employer dans un délai de 30 jours», qui lui est accordé, à composer le nouveau gouvernement.
Outre, la composition du gouvernement libyen d’union nationale, avant la fin du mois courant, souligné dans la résolution du Conseil de sécurité adopté sur la Libye, il est aussi indiqué, dans le dit document de mettre en place, après la formation de l’exécutif en question, «les dispositions de sécurité» nécessaires pour la stabilisation du pays. Bousculé par le calendrier fixé dans la résolution onusienne sur fond de la situation politico-sécuritaire instable dans le pays, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, a tenté, lors de son déplacement dans ce pays, vendredi dernier, de convaincre le président du Congrès général national (CGN, parlement libyen non reconnu) de soutenir un gouvernement d’union nationale pour mettre fin à la crise politique et sécuritaire en Libye, en application de l’accord inter-libyen signé, le 17 décembre dernier. Rappelons que l’ambassadeur britannique Martthew Rycroft, lors de sa présentation de la résolution, aux membres du Conseil de sécurité pour adoption, avait estimé que le Conseil avait donné «un signe fort à son engagement en faveur de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’unité» du pays, soulignant toutefois, que la formation du gouvernement d’union nationale en Libye « n’est que le début d’un processus» appelant ceux qui hésitent encore à s’y inscrire « à soutenir et travailler avec le gouvernement d’union » dès sa formation. La Libye, qui depuis plus d’un an, compte deux parlements rivaux, celui de Tobrouk, dans l’est du pays, élu en 2014, reconnu par la communauté internationale et le CGN, basé dans la capitale libyenne, Tripoli, avec la formation du gouvernement d’union nationale, cette institution sera «le seul représentant légitime » de la Libye, comme le souligne le document onusien. Lors de sa visite vendredi dernier, en Libye, l’émissaire de l’ONU a eu également à rencontrer, outre, les parties en conflit, les représentants des familles originaires de la ville de Tawergha, située à 272 km à l’est de Tripoli, et ils sont près de 435 000 déplacés, qui ont fuit l’instabilité et l’insécurité, à cause des tensions et des combats qui sont récurrents, à travers le pays, faut-il le souligner.
Une situation chaotique, à laquelle fait face le pays et les Libyens, depuis près de cinq années, suite à la crise qui a secoué le pays, en 2011, qui s’est vite transformée en tensions armées, précipitant l’intervention de l’Otan dans ce pays, et l’effondrement de l’ancien régime. S’exprimant sur la détresse humaine, au terme de sa rencontre précitée, avec les représentants des familles déplacées, Kobler a insisté sur «l’urgence» de l’amélioration de la situation sécuritaire, déclarant que celle-ci «doit s’améliorer de manière urgente pour que les familles et les enfants puissent rentrer chez eux». Adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU, 23 décembre dernier, la résolution apporte un soutien, au futur gouvernement libyen d’union nationale, notamment par la demande d’aide à la Libye soulignée, dans le dit document, à l’adresse des pays membres, en vue de «restaurer» la stabilité. Il est à noter par ailleurs, que l’activité et la menace terroriste en Libye, notamment avec l’activité meurtrière des terroristes de Daech, d’où l’urgence aussi de la formation par les Libyens, du gouvernement d’union nationale, en vue de renouer avec la vie institutionnelle et politique dans le pays, pour faire face au phénomène de Daech, qui profitant d’une situation de chaos, s’est développé en Libye et a fait des victimes par ses crimes barbares commis. Selon Kobler, sa rencontre avec les membres du CGN a été ponctuée par «des discussions franches», précisant «en ce premier jour de l’année (vendredi dernier:Ndlr)», a –t-il indiqué, sur le réseau social Twitter, au terme de son entretien avec le président du CGN Nouri Abou Sahmein. À la demande de celui-ci, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler a rencontré, à cette occasion, de nombreuses personnalités des autorités de Tripoli, notamment «les chefs des états-majors des armées, les chefs des renseignements et du parquet» a indiqué, Abou Sahmein, qui a déclaré «nous estimons que pour qu’un accord politique soit efficace sur le terrain» il faut selon lui «que toutes les parties soient chargées de le mettre en œuvre. La veille, M. Kobler avait rencontré le président du Parlement libyen basé à Tobrouk, dans l’est du pays, en vue de tenter de le convaincre d’accepter la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Karima Bennour

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