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LES PRIX DURANT CE RAMADHAN INFÉRIEURS À CEUX DE L’ANNÉE DERNIÈRE : Le marché se stabilise

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En dépit de la cherté qui persiste sur certains aliments, force est de constater que contrairement à l’année précédente, le Ramadhan 2024 est nettement plus clément, en termes de prix des produits de large consommation. Du bon et du moins bon, certes, mais le meilleur est à venir…
Le plan établi par le gouvernement a été relativement réussi, même s’il n’a pas atteint tous ses objectifs, en raison de l’échec de l’outil de contrôle et de certains commerçants qui ne respectent pas les prix de référence, sans compter les spéculateurs, même si ces derniers ont vu leurs marges de manœuvre significativement réduites. En effet, bon nombre d’intervenants ont estimé que les mesures prises par les pouvoirs publics, bien avant le début du mois sacré, ont apporté « des résultats tangibles». Malgré la présence de plusieurs lacunes dans l’approvisionnement du marché et la régulation des prix, les décisions prises par le ministère du Commerce, ont contribué dans une large mesure à la stabilité des prix, malgré la présence de facteurs externes qui interfèrent, comme le manque de réseaux de distribution dans certaines régions et le manque au niveau de la production.
Des efforts qui ont été accompagnés de l’ouverture d’un nombre important de marchés de proximité, ce qui a en grande partie contribué à ce que les prix n’atteignent pas ceux du précédent Ramadhan, la plupart des commerçants ont respecté les « consignes », à l’exception de certains produits, comme les viandes. Certes, les résultats auraient pu être plus positifs, mais l’optimisme est de mise quant à l’avenir à la lumière des changements évoqués. Et même si des écarts de prix ont été enregistrés, la plupart des prix ont été contrôlés exactement comme prévu, et de nombreux aspects de la spéculation ont été éradiqués. À ce stade, le ministère du Commerce est plus que jamais décidé à poursuivre son soutien aux réseaux de distribution locaux et le renforcement du contrôle sur le parcours des marchandises, du producteur jusqu’au commerce de gros et de détail.

Baisse de 20% des prix des fruits et légumes
Outre les mesures de suivi et d’accompagnement prises par les autorités, L’État a mis en place un cadre permanent de concertation sur toutes les questions liées au contrôle et à l’encadrement du marché, avec les associations et la société civile. Une coordination et des consultations participatives ont été lancées et se poursuivront en permanence pour préparer des plans d’action sur la régulation du marché durant tout le mois de jeûne, et au-delà. À l’instar de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), dont son président, El-Hadj Tahar Boulenouar, a abondé dans ce sens, indiquant que les prix des légumes et fruits ont connu une baisse de 20% en kilogrammes par rapport au premier jour du mois sacré du Ramadhan. Le responsable a imputé les raisons de la baisse des prix à la stabilité de la demande et à l’annulation des jours fériés hebdomadaires, ainsi qu’à l’abondance de l’offre, notamment avec l’entrée de quantités supplémentaires de produits agricoles vers les régions désertiques,  comme Biskra, El-Oued et In Salah.
El-Hadj Tahar Boulenouar a cité plusieurs exemples, notamment le prix de la pomme de terre (70 DA), la carotte (60 DA), la courgette (40 DA) et le fenouil (18 DA), la tomate (110 DA) l’artichaut (40 DA), l’oignon (40 DA), l’orange (120 DA), la pomme (290 DA) et la banane (350 DA), tout en « constatant qu’il y avait une grande abondance ». Compte tenu de ces réductions, le chef de l’ANCA reconnaît ainsi que « par rapport à l’année dernière, les prix cette année sont plus stables, notamment pour les légumes et les fruits, mais la viande rouge et la viande blanche restent élevées, ce qui a poussé le gouvernement à importer de grandes quantités de viande pour éviter une augmentation de son prix.

La sardine à 500 DA le kg !
Afin de mettre fin à la cherté du poisson, toutes catégories confondues, les responsables du secteur de la Pêche ont multiplié les mesures et initiatives, notamment l’augmentation de la production halieutique et de l’exportation, ainsi que la vente directe du produit de la pêche aux consommateurs, dans l’objectif de surmonter les difficultés et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens durant ce mois sacré. À cette fin, plusieurs points de vente ont été implantés dans tout le pays, au nombre de 174, proposant des prix très compétitifs, permettant aux familles algériennes de s’approvisionner de ce produit, notamment la sardine qui se vendait entre 1200 et 1500 DA le kg, quelques jours avant le début du Ramadhan. Concernant l’importation, il convient de noter que de grandes quantités de sardines ont été importées depuis la Tunisie, comme annoncé par le département de la Pêche.
Hamid Si Ahmed

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