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LES POURPARLERS AVEC LA TUTELLE N’ONT PAS ABOUTI : Les personnels du Commerce de nouveau en grève

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Les personnels du Commerce (agents du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes) ont débrayé, hier, pour une durée illimitée à l’appel du Syndicat national des personnels du ministère du Commerce, affilié à la Fédération nationale du commerce et du tourisme (UGTA). Les grévistes se sont rassemblés devant les direction du commerce dans les différentes wilayas de pays pour réitérer leurs revendications portant sur « la révision du statut particulier pour permettre une revalorisation salariale en adéquation avec les autres corps similaires, ainsi que la révision du décret exécutif 205-11 portant sur le régime indemnitaire des corps spécifiques du secteur du commerce ». Les protestataires réclament aussi « leur part des revenus obtenus grâce au recouvrement des sommes des contraventions rédigées par les agents dU contrôle dans le compte spécial créé suivant la loi 238-06 portant création de la caisse des recettes complémentaires et sur la réactualisation de la prime de l’IFRC ». À la veille de ce nouvel appel au débrayage en l’espace d’un mois, le ministère du Commerce avait pourtant tenté de ramener les choses à la normale, en réitérant son engagement de prendre en charge les revendications de ses fonctionnaires. Mardi, le département du Commerce, a affirmé la détermination du ministre Kamel Rezig à prendre en charge les revendications légitimes des fonctionnaires et travailleurs du secteur, les incitant à adhérer à cette démarche au service du fonctionnaire et du secteur. Deux séances de travail ont été tenues, lundi dernier, au siège du ministère du Commerce avec le Syndicat national des travailleurs du secteur du Commerce (SNTC) et la Fédération nationale des travailleurs du commerce, dans le cadre du dialogue ouvert avec les partenaires sociaux pour la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles, selon un communiqué du ministère adressé aux fonctionnaires et travailleurs du secteur.
La rencontre a été l’occasion pour « dévoiler les mesures prises récemment par le ministère dans le but de prendre en charge les préoccupations exprimées par les deux organisations syndicales et leur faire part de la détermination du premier responsable du secteur à prendre en charge toutes les revendications légitimes, en les invitant à adhérer à cette démarche au service du fonctionnaire et du secteur », précise la même source. Le ministère a souligné, en outre, que la rencontre a été une occasion pour informer les partenaires sociaux des mesures prises par les autorités publiques compétentes concernant la demande d’autorisation exceptionnelle pour la révision du système indemnitaire, avec l’introduction de la prime d’astreinte, tel que stipulé dans l’article 7 du statut particulier des fonctionnaires du secteur du Commerce, en sus du dépôt du statut particulier du secteur auprès de l’instance compétente dans les plus brefs délais. Le ministère a, à cette occasion, invité les deux partenaires sociaux à participer à l’enrichissement de ces textes la semaine prochaine.
Le ministère a, par ailleurs, indiqué avoir informé les organisations syndicales des mesures réglementaires et juridiques en cours pour améliorer les ressources du Fonds de revenus complémentaires, lesquelles seront annoncées en temps voulu. S’agissant de la promotion sur la base du diplôme, le ministère a fait état de la promotion de 107 employés en 2020, soulignant la détermination du ministre à prendre toutes les mesures nécessaires pour la « régularisation de la situation de tous les cas en suspens dans cette catégorie ». En application de la dérogation du Premier ministre pour la promotion sur la base du diplôme, la situation de 1 962 employés est en cours de régularisation. Cependant, la réponse de ministère de tutelle ne semble pas convaincre les protestataires. Dans un communiqué rendu public, le SNTC a justifié ce recours à la grève ouverte par l’échec des pourparlers avec la tutelle, en l’occurrence le ministère du Commerce. Pour rappel, il s’agit d’un énième débrayage après ceux des 3 et 4 janvier dernier, renouvelé ensuite à partir du 10 du même mois pour quatre jours. Selon Ahmed Allali, secrétaire général du SNTC, la rencontre qui a eu lieu lundi dernier a été plus que « décevante » dans la mesure où « elle n’a pas fait avancer le dossier d’un iota ». Le représentant syndical reproche au département de Kamel Rezig « de recourir à des manœuvres pour gagner du temps ». Le syndicat appelle à « la concrétisation immédiate » d’au moins un ou deux points de la liste des revendications présentée, à nouveau, depuis décembre dernier, à la tutelle. « Nous avions l’impression de tourner en rond. Ils nous demandent de refaire tout le travail, alors que nous n’avons pas arrêté de formuler nos revendications année après année depuis 2013, et comme rien n’a été réglé durant tout ce temps la situation n’a fait que se compliquer chaque jour davantage », s’agace le SNPMC. Dénonçant « la fuite en avant » des responsables de ministère du Commerce de « l’absence de toute intension d’apaisement et d’entamer un dialogue sérieux », le syndicat se dit s’attacher à ses revendications soulevées jusqu’à leur concrétisation sur le terrain.
Hamid Mecheri

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