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LES ISLAMISTES PRENNENT LES DEVANTS, LE FLN ET LE RND EN ARRIÈRE GARDE / Législatives 2021 : où en est-on ?

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En plus de la société civile et des indépendants, notamment les jeunes sur lesquels compte beaucoup le président de la République pour réussir le rendez-vous électoral prochain, les partis politiques multiplient les efforts ces jours-ci afin d’être prêts à ce scrutin. E n effet plusieurs meeting, conférences, plateau de télé ont été organisés à cet objectif, tel est le cas du MSP, le RND et du Mouvement El-Binâa. Ce dernier, dans l’une de ses sorties médiatiques, s’est montré « certain » que son parti « emportera » les élections législatives, prévues le 12 juin prochain. « Il n’y a personne qui nous inquiète lorsque les règles de jeu sont transparentes », déclara-t-il. Hier encore, lors d’un meeting organisé à la wilaya de Bouira, Abdelkader Bengrina a affirmé que son mouvement avait réuni le quorum essentiel de signatures pour participer aux législatives, rappelant que « les candidats choisis par sa formation politique sont des personnes qui lui avaient fait confiance aux élections présidentielles du 12 décembre 2019 ». Soulignant que le programme du mouvement El-Binaa les avait motivé à prendre part aux élections législatives prochaines, et que ces candidats sont des artistes, des journalistes et des officiers à la retraite ». Dans une autre déclaration, il avait précisé que 80% de ses candidats ne sont pas de ses rangs. Le président d’El-Binaa a insisté hier sur la nécessité de rassembler toutes les parties, dont les partis politiques, la presse, les syndicats, la société civile et les associations pour « réussir le pari et sortir le pays de l’impasse actuelle », Pour y parvenir, Bengrina a jugé « indispensable de passer par la voie des urnes » pour élire un parlement d’élite et de compétences. « Nous allons participer avec force aux élections législatives du 12 juin prochain avec une armada d’experts, d’enseignants universitaires capables d’honorer nos engagements et promesses tenues avec le peuple, a-t- il souligné. De son côté, le Secrétaire général du RND, Tayeb Zitouni, a révélé hier que son parti n’a pas encore fait le choix de ses candidats qui participeront aux législatives. « Le RND est un parti de cadres, hommes et femmes, nous n’avons pas tranché sur les personnes qui nous représenteront », déclara-t-il. Ajoutant que jusqu’à ce jour, 1 281 dossiers de candidature avaient été acceptés, dont 69% concernaient des jeunes de moins de 40 ans, précisant que sa formation politique avait renoncé à la condition d’être militant, « le parti est ouvert à toutes les compétences algériennes soulignant le fort désir des professeurs, des athlètes, des cadres supérieurs et des activistes d’adhérer au sein du parti ». Au sein de l’ancien parti unique, le FLN risque de perturber la gestion de la période préélectorale, notamment au sein de ses rangs et ses listes électorales. Pour cause, des membres du Bureau politique mènent un mouvement de redressement et dénoncent la gestion financière et administrative de l’actuel SG, avant que ces derniers ne soient mis à l’écart. Ils vont plus loin en annonçant leur intention de porter l’affaire concernant une dilapidation de deniers publics devant la justice. À l’origine du désaccord avec les ténors de l’exparti unique, leur demande d’une réunion urgente du comité central, et l’installation de la commission de préparation pour le 11e congrès. Il est a rappelé qu’au moment où ces partis se précipitent à joindre le processus du changement à travers les élections, d’autres ont décidé de manière officielle la non-participation. C’est le cas du FFS, plus ancien parti politique de l’opposition qui a décidé de boycotter l’élection lors de son conseil national, tenu le 3 avril. Tout comme le RCD de Mohcine Belabbas qui a annoncé sa non-participation, le 20 mars dernier et avant lui le PT de Louisa Hanoune qui a vécu une crise après la tentative de soulèvement contre elle par des étrangers au parti. Au final, ce bouillonnement politique enregistré durant cette période, ne durera pas plus longtemps avec l’arrivée du mois de Ramadhan où les patrons des partis seront moins motivés, comme c’est le cas toujours, et vont se contenter sans doute de publier des communiqués via leurs comptes sur les réseaux sociaux.
Sarah Oubraham

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