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L’APPEL DU PIED DE DJABALLAH À GAÏD SALAH : «L’Institution militaire a le devoir d’aider Bensalah à partir !»

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Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdellah Djaballah, a appelé hier, l’Institution militaire «à aider» le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, «à démissionner de son poste». Et, en conséquence, poursuit le chef du parti islamiste, «remettre le pouvoir» à des personnalités civiles afin de préparer les prochaines élections.
Dans une longue tribune publiée hier sur son compte Facebook, Djaballah s’est remis au cadre des lois de la Constitution pour constituer son argumentaire. Ainsi, la décision du Conseil constitutionnel, annoncée le 2 juin, est « invalide » et « anticonstitutionnelle », estime le président du FJD qui prend en considération les revendications populaires. Dans ce même contexte Djaballah a appelé Bensalah à démissionner de son propre gré, car le «peuple demande son départ à chaque occasion et aux manifestations hebdomadaires qu’il organise».
En le qualifiant de Président «illégitime», Djaballah s’est opposé fortement à la prolongation du mandat de Bensalah à la tête de l’Etat. Soulignant que l’application de «l’article 102, en ce moment, n’a rien à voir avec la situation dans laquelle vit le pays». Selon Djaballah, l’application de cette disposition est une «injustice pour le peuple algérien, une violation de sa souveraineté et de son autorité, énoncées dans les articles 7, 8 et 12, et un contournement de ses revendications réclamées depuis le 22 février dernier», notamment l’avènement du mouvement populaire et citoyen pacifique à travers le pays.
D’après le président du FJD, le Conseil constitutionnel a annoncé une décision « politique» pour lui donner une «légitimité constitutionnelle irréelle». Plus loin, Djaballah explique que cette décision est puisée de l’article 103 de la Constitution, qui «ne semble pas être appropriée pour traiter de la situation dans le pays».
Toujours dans son procès contre l’Institution dirigée par Kamel Fenniche, il estime que «la fatwa du Conseil constitutionnel est invalide et anticonstitutionnelle», ajoutant qu’«il n’est pas permis de s’appuyer sur elle pour se maintenir au pouvoir», dont sa continuité, ajoute-t-il, signifie la «violation de la Constitution dans ses articles 7, 8 et 12 ». Un état de fait que Djaballah qualifie de «trahison du peuple» et d’un «contournement de ses revendications.» Des raisons, somme toute choses qui laissent dire au chef du FJD que Bensalah «doit» démissionner de son poste. Faute de quoi, il s’en remet à l’institution militaire, dont il évoque «le devoir d’aider le chef de l’État à partir pour répondre aux revendications des algériens, en cédant le pouvoir à des personnalités civiles afin de préparer le processus électoral».
Sarah Oubraham

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