En réaction au gel du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, le président de l’Association des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar, estime que c’est la partie espagnole qui a beaucoup à perdre suite à cette décision et non pas l’Algérie. Dans un direct, qu’il a animé sur sa page officielle facebook, le président de l’Anca explique que l’Espagne est le troisième client de l’Algérie, tandis qu’il est le cinquième fournisseur de l’Algérie, et le volume des échanges commerciaux a atteint entre 7 et 8 milliards de dollars, faisant de l’Algérie le deuxième client de l’Espagne en Afrique. L’Algérie fournit également à ce pays 50% du gaz dont il a besoin. Dans le même contexte, Boulenouar n’a pas nié le fait que les marchés des deux pays puissent être tous les deux affectés par la décision de suspendre les transactions commerciales, tout en assurant toutefois que l’Espagne reste le grand perdant car les produits importés depuis ce pays peuvent être ramenés soit à travers le changement de destination d’importation , d’autant plus que ces produits en provenance de l’Espagne ne sont pas exclusifs mais sont disponibles aussi bien en Italie, avec qui l’Algérie entretient une bonne relation, qu’en Turquie, au Portugal, en Chine et en France. Selon Boulenouar, il est également possible de remplacer les produits espagnols par le renforcement de la production locale, car de nombreuses entreprises algériennes fabriquent les mêmes produits que l’Espagne. S’agissant des exportations algériennes vers l’Espagne, Boulenouar souligne que celles-ci tournent autour des hydrocarbures, avec plus de 90% des exportations, en plus de divers produits tels que les plastiques, les graines, le poisson et les produits tels que les sucres, les dattes et les engrais. Quant aux importations algériennes en provenance du Royaume ibérique, elles comprennent les machines et équipements, le papier et le carton, notamment ceux destinés à l’emballage, les huiles végétales et animales, les dérivés du fer, les colorants et les matières plastiques. Pour conclure, Boulenouar a exprimé le soutien de son association à la décision de l’Algérie de suspendre les transactions commerciales avec l’Espagne en réaction au revirement de la position espagnole sur la question du Sahara occidental. D’autre part, la même source s’est engagée à trouver des alternatives aux produits qui sont touchés par cette mesure, que ce soit pour l’importation ou l’exportation.
Ania Nch