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EN RÉACTION À LA CRISE ALGER –MADRID / Sofiane Djilali : « C’est un problème d’influence au Maghreb »

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Contacté par nos soins au sujet de la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu en 2002 avec l’Espagne, le président de Jil Jadid Soufiane Djilali estime que la crise qui semble être à priori bilatérale entre l’Algérie et l’Espagne est une crise qui pose des problèmes plus géopolitiques que diplomatiques. En effet Djilali expliqua qu’il y a un choix en train de se faire entre l’exigence de l’occident en général, citant dans ce cadre la position des États-Unis et l’Europe par rapport au Sahara occidental «rappelons-nous de la décision du précédant président des USA qui avait reconnu la marocanité du Sahara » a-t-il signalé, et d’ajouter : «Maintenant dans le sillage, c’est l’Espagne qui change de position et l’Europe qui le soutient ». Donc à l’évidence réduit notre interlocuteur «ce n’est pas un problème espagnol mais il s’agit d’un problème beaucoup plus large d’influence sur la zone du Maghreb » nota-t-il avant d’appeler l’Algérie donc à traiter cette question avec sagesse et recul».

Saïd Layachi : « Les arguments de l’Algérie ont été très clairs, acceptables et recevables »
Également, Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Layachi, nous a indiqués que les arguments de l’Algérie ont été « très clairs, acceptables et recevables » par toute la classe politique et les raisonnables, soulignant que la réaction de l’Union européenne qui a pris partie avec le gouvernement espagnol n’est pas étrange puisque l’Espagne est membre de l’UE. À ce propos Layachi précise que « par la présence de beaucoup de fonctionnaires espagnols au sein de l’UE, l’Espagne devient un membre influent au niveau de l’UE avec la France » ajoutant que la réaction de l’UE n’est motivée absolument par aucun argument qui puisse être opposé à la réaction algérienne. « L’Algérie était dans son droit de se comporter comme elle l’a fait, conformément aux documents signés avec l’Espagne, donc l’UE ne peut en aucun cas condamner l’Algérie pour sa décision », et de conclure « Il n’est pas important de dire que histoire va affecter les relations entre l’Algérie et l’UE».

Quand l’Union européenne « précipite » sa réaction …
La porte-parole des affaires étrangères de l’Union européenne, Nabila Massrali, qui a rapporté la réaction de l’union dont fait partie l’Espagne, a indiqué que Bruxelles était « extrêmement préoccupée » par la situation. « Nous demandons à la partie algérienne de revoir cette décision », a-t-elle déclaré, exhortant l’Algérie et l’Espagne à travailler par la voie diplomatique pour résoudre le différend. Plutôt jeudi matin, le ministre espagnol des Affaires étrangères a indiqué que son gouvernement préparait une « réponse adéquate, sereine et constructive, mais ferme, pour la défense des intérêts espagnols et des entreprises espagnoles », ajoutant que les implications et la portée pratique du gel des échanges avec l’Espagne au niveau national et européen sont en cours d’analyse. José Albares a fait savoir que la volonté du gouvernement de son pays est de maintenir les meilleures relations avec l’Algérie, comme avec les autres pays voisins, sur la base des principes de l’accord d’amitié et qui sont le respect de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires intérieures et la coopération dans l’intérêt mutuel des deux peuples, selon le journal espagnol El Pais.

… la réponse d’Alger ne se fait pas attendre
En réaction aux déclarations de l’Union européenne, la mission de l’Algérie sur place déplore « la précipitation » avec laquelle la Commission européenne a réagi sans consultation préalable, ni vérification aucune, auprès du gouvernement algérien, à la suspension par l’Algérie d’un traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne, sans s’assurer que cette mesure n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’association Algérie – Union européenne, indique la représentation algérienne dans un communiqué. S’agissant « de la prétendue » mesure d’arrêt par le gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser, poursuit la même source. Par ailleurs, conclu-t-elle, et en ce qui concerne les livraisons de gaz à l’Espagne, l’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle de Monsieur le président de la République, qu’elle continuera à honorer tous ses engagements pris dans ce contexte, à charge pour les entreprises commerciales concernées d’assumer l’ensemble de leurs engagements contractuels.
Sarah Oub.

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