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LA PANDÉMIE S’EST DÉPLACÉE DU CENTRE À L’EST, PUIS GAGNE LE SUD DU PAYS : Le Pr Belhocine explique pourquoi il faut rester vigilant

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Alors que l’Algérie entame, depuis hier, la troisième phase de déconfinement graduel en mettant en place une démarche d’allègement des mesures sanitaires, matérialisée par le gouvernement qui a décidé la réouverture, des lieux de culte, des plages et des espaces récréatifs dès samedi prochain, la moyenne journalière des cas de contamination oscille entre 500 et 600 personnes qui y sont recensées.

Dans ce sens, le professeur Mohamed Belhocine, président de la cellule en charge des enquêtes épidémiologiques créée après l’apparition de la pandémie, a appelé les citoyens à rester vigilants, en respectant les mesures barrières. Car, selon lui, « tout nouveau cas de contamination au Covid-19 révèle sa circulation active dans notre pays », indiquant que la situation sanitaire montre que ce virus circule activement, et qu’il affecte, désormais, l’intégralité du pays. C’est pour cela, dit-t-il qu’il faut « compter sur la discipline des citoyens, leur prise de conscience et de responsabilité pour endiguer la propagation notamment dans les plages, et les mosquées », appelant, à cette occasion, les personnes âgées et les vulnérables qui ont plus de risque d’être contaminées, de se confiner chez eux afin d’éviter le pire.
Intervenant, hier matin, sur les ondes de la Radio algérienne chaîne 3, le Pr. Belhocine a tiré la sonnette d’alarme concernant la propagation rapide de ce virus, « concentrée, un moment, au centre du pays, la pandémie a aujourd’hui une capacité d’expansion extrêmement rapide, elle s’est ensuite déplacée vers l’Est, puis, dans une seconde étape, vers les wilayas du Sud » où, signale-t-il, il « n’existait pas de grands signes de sa présence ».
Commentant la décision de la réouverture des lieux publics notamment les mosquées et les plages qui sont habituellement fréquentés par le grand public, le Pr. Belhocine a considéré qu’elles sont tributaires de « mesures barrières » sans lesquelles, prévient-il, « il est difficile d’imaginer qu’on puisse s’en sortir ». Cependant, il fait remarquer qu’il y a beaucoup de personnes qui portent, désormais, un masque pour se protéger contre une éventuelle contamination mais, dit-il, « beaucoup d’efforts restent encore à faire, notamment pour ce qui concerne les actions de distanciation physique », insistant encore une fois, à compter sur la « discipline et la prise de conscience des citoyens ».
Afin d’endiguer cette pandémie, qui a mis le monde entier à genoux, Belhocine dit qu’ il n’y a pas d’autres solutions que de respecter les mesures de prévention, et d’augmenter les capacités de dépistage du Covid-19 qui aidera à savoir qui est infecté et qui ne l’est pas. Il constate cependant qu’il y a très peu de pays qui ont réussi ce défi. Il observe, de plus, pour ce qui concerne l’Algérie, les outils de dépistage utilisés ont des avantages et des inconvénients. À ce sujet, il lance «pour entreprendre un dépistage de masse, il faudrait une armée de personnes qui ne font que çà, ainsi qu’une quantité d’équipements que peu de pays peuvent se permettre » indiqua-t-il.
Par ailleurs, l’invité de la rédaction qui eut à contribuer à la lutte contre la maladie d’Ebola, en RD du Congo, a appelé à passer  de la centralisation à la décentralisation du pouvoir de décision en impliquant la société civile, qui est plus qu’important, tout en insistant sur le respect des mesures barrières.

Quelle durée pour la contagion ?
Sur cette question, le spécialiste en épidémiologie a bien répondu : « Confiner un malade risquant de contaminer d’autres personnes est la solution la plus efficace pour casser la transmission dans une communauté frappée par le coronavirus », affirme-t-il. Plus précis, il explique que la probabilité d’être infecté par le virus est liée à un contact avec un autre être humain. « C’est pour cela », ajouta-t-il, «que le confinement et les espacements physiques figurent parmi les mesures de prévention contre celui-ci». Concernant la durée de la contagion, Belhocine a affirmé qu’il y a de sérieux arguments qui indiquent que « la moyenne de la contagion de quelqu’un qui a été infecté par le Covid-19, est autour de 5 à 7 jours », et donc poursuivit-il « au bout de 14 jours la majorité des infectés ne risquent plus la contamination » rassura le professeur. Soulignant toujours que la mise en quarantaine de ces patients pendant 14 jours cassera la chaîne de transmission.
Sarah Oubraham

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