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La générale de «Nar fi la gare» : Un spectacle théâtral sur fond de contradictions sociales

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La générale de la pièce «Nar fi la gare» (Feu à la gare), présentée mercredi au Théâtre régional de Constantine, Mohamed- Tahar Fergani, a mis en scène les contradictions de la société algérienne lançant un appel à l’acceptation de l’autre avec ses différences. Coproduite par le Théâtre de Constantine et l’association des artistes libres, écrite et réalisée par Mohamed Tayeb Dehimi, la pièce d’une heure de temps a été suivie par un public nombreux d’adeptes du 4ème art. Se rencontrant au gré du hasard dans une gare ferroviaire abandonnée, les deux personnages de la pièce Khaled et Hamza engagent la discussion, dans l’attente d’un train qui n’arrivera pas, sur diverses question sociales dans un décor très sobre fait d’un balai, d’un bac à ordures, de chaises et d’un rideau noir sur lequel est accroché une horloge dont les aiguilles se sont depuis longtemps arrêtées à 6h30.
Les divergences naissent aussitôt entre les deux hommes dont les apparences de conditions sociales placent sur les antipodes l’un par rapport de l’autre, Khaled étant un simple ouvrier d’hygiène habillé de vieux fringues et Hamza une figure de haute société en costume flambant neuf avec dans la main une valise diplomatique. Les suites des évènements révèleront que l’homme humble était un diplômé universitaire que les circonstances ont contraint à se contenter du travail de balayeur, tandis que le second portait en fait dans sa valise une gasba oua bendir (une flûte et un instrument à percussion) de musique folklorique. A la fin de la pièce, l’homme élégant vole le diplôme de l’ouvrier d’hygiène.
Le public a applaudi à maintes reprises le jeu talentueux des deux comédiens que le réalisateur a fait accompagner savamment d’effets spéciaux sonores et d’un éclairage dynamique ayant compensé le manque de comédiens.
Lors des débats, le réalisateur, Mohamed Tayeb Dehimi, a indiqué que cette œuvre lui a permis de mener l’expérience qu’il attendait qui est celle de réaliser une œuvre avec des jeunes. Le Théâtre régional de Constantine Mohamed Tahar Fergani propose durant le ramadhan et ce jusqu’au 12 juin une série de pièces théâtrales ainsi que des concerts de malouf, aïsasouia et chaabi.

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