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Investissement à Aïn Témouchent : des poches foncières de plus 620 ha à récupérer pour les besoins du quinquennal 2015-2019

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Les extensions des villes se font avec une cadence accélérée à tel point qu’en l’espace d’une décennie, les observateurs constatent, après coup, que les choses étaient prises à la hâte dans le domaine de la conception de ces extensions qui, souvent au lieu de venir agrémenter les villes, forment des contrastes perceptibles à première vue sans que personne ne vienne les prouver.
Les exemples les plus frappants à citer dans ce cadre précis sont les programmes de logements ruraux, de résorption de l’habitat précaire et évolutif. Ces programmes, initiés par des responsables dont certains sont encore en poste de responsabilité, non seulement sont mal foutus, mais constituent véritablement des logements précaires qu’il faut à tout pris raser. Ils ont pris beaucoup de terrain à l’intérieur des grandes villes et des chefs lieux de commune de quoi construire de beaux et magnifiques bâtiments, selon des aménagistes et urbanistes. Ces remarques et observations que l’on vient de citer dans ce contexte précis constituent un peu parmi tant d’autres connus par les responsables concernés et les élus locaux et qu’il n’est pas utile de les énumérer tous. C’est sans doute l’une des raisons majeures qui a poussé le wali Hamou Ahmed Touhami à dire, lors de la dernière réunion de l’exécutif de wilaya «l’éradication des taudis, des baraques, des gourbis… nécessite en premier des prospections d’assiettes foncières appropriées non seulement pour projeter des programmes de logements, toutes formules confondues, mais aussi pour la promotion de l’investissement.» Voulant certainement apporter sa touche propre à lui et marquer son passage dans la région, le wali a insisté à ce que « soit améliorée l’architecture, un domaine qui a été délaissé, si l’on ose dire ainsi dans les années 80 et 90 du siècle dernier et durant la décennie 2000. Sans doute le séisme du 22 décembre 1999, qui a ébranlé la wilaya d’Aïn Témouchent, était pour quelque chose et que tout le monde faisait dans la précipitation en vu de terminer les programmes de logements sociaux en cours de réalisation ou lancés aussitôt après la catastrophe naturelle. Mais cela ne donnait aucunement droit à ne pas exécuter les programmes dans les normes usuelles tant architecturale qu’urbanistique. La situation du secteur de la construction et de l’urbanisme ainsi que celui des travaux publics a été au cœur de la rencontre du wali avec les membres de l’exécutif, les premiers concernés par les observations et remarques faites tout le long de la réunion. Touhami a évoqué des expressions portant sur «la réforme ou le redressement de la situation en matière d’architecture et d’urbanisme», selon l’interprétation du vocable prononcé en langue arabe. Le rapporteur du secteur de l’urbanisme et la construction a axé son intervention qui s’est focalisée autour des points liés aux instruments d’urbanisme (PDAU et POS), aux arrêtés d’urbanisme, aux atteintes et erreurs constatées dans les différents programmes de viabilisation, au logement rural et à l’amélioration urbaine. Aussi ceux qui suivaient avec attention le registre du directeur du secteur constate que le quinquennal 2015-2019 va confronter de sérieux pro,blèmes relatifs au manque flagrants d’assiettes foncières à lotir. En moins d’une décennie il était forcé de provoquer l’éclatement des plans directeurs d’aménagement urbains (PDAU) de plusieurs villes. Aujourd’hui Aïn Témouchent, Hammam Bou Hadjar, Benisaf, pour ne citer que celles-ci, n’ont plus de terres pour recevoir des projets et sont obligées d’empiéter sur les terres agricoles les plus riches de l’Algérie. Ainsi, dit-il, il est temps de songer à récupérer des assiettes se trouvant à l’intérieur des tissus urbains. Les caves coopératives dont certaines demeurent en situation litigeuses depuis des lustres constituent des poches appréciables qui peuvent servir à recevoir des équipements publics et des programmes de logements promotionnels et autres, selon les besoins exprimés de chaque localité. Le wali, évoquant cet aspect, aurait-il reçu des assurances au point d’espérer recevoir des réponses positives quant au dégel de pas mal de propositions de projets formulés par ses soins dont les études de PDAU de plus d’une dizaine de communes dans le besoin pressant ? Poursuivant son registre le directeur de l’urbanisme et la construction avait laissé entendre qu’il existe des poches foncières totalisant 626,6 hectares à récupérer ou sur le point de l’être, selon toute vraisemblance. Ainsi si tout était mis en œuvre, selon les dires du rapporteur, 25 projets d’investissement auraient reçu les actes de construction en 2015 contre 06 en 2016. S’agissant des POS (plans d’occupation du sol), seront lancées 17 unités dont certaines en phases de préparation de cahiers des charges. Tout ce porte feuille devait dégager 7 706 logements pour une superficie de 272,02 hectares. En sus l’orateur précisa à l’audience qu’une enveloppe de 300 millions de dinars a été consacrée à la viabilisation de 13 sites de logements ruraux sur les 175 répartis à travers les 28 communes de la wilaya. Dire aussi qu’on n’est pas sortie de l’auberge et que la situation qui y prévaut nécessite beaucoup d’effort pour éradiquer les disparités sociales.
Boualem Belhadri

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