Accueil ACTUALITÉ Initiative de « transition politique » du MSP : Le refus diplomatique du FFS

Initiative de « transition politique » du MSP : Le refus diplomatique du FFS

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Le Front des forces socialistes ne semble pas s’emballer pour l’idée d’une «transition politique», comme initiative proposée, et soumise récemment à la classe politique par le président du MSP, Abderrezak Makri. C’est par le biais d’un communiqué, publié hier et signé par son Premier secrétaire Mohamed Hadj Djilani, que le FFS a formulé, implicitement, son rejet au projet prôné tambour battant par le chef du parti islamiste. En lieu et place, le vieux parti d’opposition préfère son projet de «Consensus national et populaire», qu’il défend depuis 2014.
«Le FFS réaffirme sa volonté de construire un consensus populaire consacrant la démocratie, l’état de droit, la justice sociale, en faveur d’un changement démocratique et de l’avènement de la deuxième république», écrit le FFS, comme pour rappeler à tout partenaire politique, le MSP y compris, qu’il s’inscrit dans l’opposition ou l’allégeance, qu’il tient toujours à son initiative de sortie de crise.
Du coup, cette déclaration publique tranche définitivement avec le projet de Consensus national version Makri. Depuis une dizaine de jours en effet, le chef du MSP a mené une série de rencontres avec, outre le FFS, le FLN, le RND et le MPA autour d’une «transition politique pilotée par l’Armée» pour s’affranchir de la crise. Depuis lors, les réactions parmi la classe politique ont été unanimes à exclure toute «intervention de l’ANP dans le champs politique et partisan».
De son côté, et par-delà tout, l’Etat-major de l’Armée a réservé une fin de non-recevoir à l’appel de Makri avant de rappeler un principe fondamental: «L’ANP ne peut en aucun cas être mêlée aux enchevêtrements des partis et des politiques, ou être immiscée dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin».
Outre une réponse au MSP, ce énième appel du FFS à un «consensus populaire» trouve comme contexte la situation actuelle traversée par le pays dont le parti pointe du doigt une «crise multidimensionnelle». Une raison pour laquelle, la formation politique de feu Hocine Ait Ahmed «appelle les Algériennes et les Algériens à se mobiliser pour leurs droits politiques, sociaux et économiques, à ne pas céder à toute forme de pression, à rester vigilants et faire face pacifiquement à toute forme de provocation et de diversion pouvant menacer l’ unité du peuple algérien , sa sécurité et sa stabilité».
Farid Guellil

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