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Industrie automobile : promouvoir l’investissement

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L’Algérie est le principal importateur d’automobiles en Afrique, avec des importations qui ont atteint 550 000 véhicules en 2013. En outre, avec l’appui du gouvernement, l’industrie automobile locale connaît d’importants développements : lancement en novembre 2014 de la production Renault à Oran, démarrage de la fabrication de véhicules utilitaires et de véhicules tout-terrain à Tiaret au 1er semestre 2014, production de tracteurs Massey Ferguson à Constantine, projet d’usine de poids lourds Mercedes près d’Alger, projet d’assemblage d’automobiles FAW, projet de fabrication de 26 000 moteurs/ an à Constantine… Afin de favoriser l’émergence de l’industrie automobile, les autorités locales exigent la mise en place d’un réseau de sous-traitants algériens ou étrangers établis en Algérie.On dit souvent que l’histoire de l’industrie automobile en Algérie est malheureuse. Car plusieurs projets initiés depuis des années dans ce sens n’ont pas abouti. Pourtant, dans les pays développés, l’automobile est une industrie phare qui a amplifié les bases de l’industrialisation, assuré le plein emploi et contribué de manière décisive à la prospérité des pays qui ont misé massivement sur elle : les États- Unis, puis les pays de l’Europe occidentale, puis le Japon après la dernière guerre mondiale et enfin aujourd’hui les pays émergeants d’Asie et d’Amérique latine. L’exemple de la Chine est édifiant : pays moins développé que l’Algérie dans les années 60, il est devenu aujourd’hui un puissant producteurd’automobiles qui commence à faire de l’ombre aux constructeurs occidentaux eux-mêmes. Aujourd’hui avec la mondialisation de l’économie et la mobilité des entreprises, il est possible de construire des usines de voitures économiques et viables dans les pays les moins développés avec des composants entièrement importés, comme il est possible de bénéficier des avantages locaux offerts, comme la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée et bon marché pour intégrer en proportions, la fabrication d’une partie des composants. Les constructeurs de voitures d’aujourd’hui ont des stratégies mondiales pour développer leur business, des stratégies qui s’appuient sur le contrôle de la conception du véhicule et de la fabrication de ses organes essentiels et un réseau étendu de sous-traitants disséminés dans le monde.
Les implantations industrielles des constructeurs sont aujourd’hui basées sur la rencontre d’intérêts mutuels : ceux du constructeur qui appréciera les avantages offerts et ceux du pays d’implantation qui doivent se limiter à l’essentiel : création d’emplois et de valeur, contribution de l’activité au budget de l’État et à la balance commerciale. Si les conditions locales sont favorables, le constructeur va développer de lui-même un réseau local de sous-traitants, ce qui permet de proche en proche de passer d’une chaîne de montage à une véritable industrie automobile, dont le taux d’intégration augmente progressivement avec le développement industriel du pays. Il aura fallut attendre donc 2014 pour voir certains projets se réaliser comme celui de Renault Algérie et l’usine de fabrication de véhicules de marque Mercedes Benz, implantée dans la commune d’Aïn Bouchekif, dans la wilaya de Tiaret, et qui est considérée comme l’un des projets prometteurs de l’industrie mécanique en Algérie. L’usine, inaugurée le 26 octobre 2014, s’inscrit dans le cadre du partenariat algéro-allemand-émirati visant à développer l’industrie mécanique nationale, la formation et la qualification de la main- d’œuvre algérienne dans ce domaine. La capacité de production annuelle de cette usine est de 6 000 véhicules de type « Sprinter » destinés à différents usages et 2 000 autres véhicules 4X4 « classe C » tout-terrain de la catégorie G destinés aux fins militaires et paramilitaires.
Synthèse I.B.

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1 COMMENTAIRE

  1. Tout le monde se demande comment les algériens se sont fixe’ sur Renault pour la relance de leur industrie automobile ?
    Les marques qu’il faut éviter :
    a- Renault ……. (Présence de mégaprojets industriels en Turquie, Maroc, Egypte)
    b- Fiat ……. (incompatibilité’ mécanique par rapport au marche algérien)
    c- Honda ……. (cette marque de voiture n’est pas adapte aux routes algériennes, qui sont constamment en
    réparation : problèmes de tenue de route de longue distance,d’endurance,d’amortisseurs)
    d- De même que les marques des pays émergents et de l’Europe de l’Est : Inde ,Brésil,Argentine,Pologne,
    Tchécoslovaquie, etc……
    Il faut 50 à 100 ans pour se faire une place et un nom parmi les fleurons de l’industrie automobile.

    Et pourtant, ils avaient l’éventail du choix :
    1- WV ………… RFA
    2- PSA (sous-traitance) ………… France
    3- Ford / Chevy ………… USA
    4- Toyota /Nissan ………… Japan
    5- Volvo ………… Suede
    6- Les Chinois avec leurs Six premières marques…… Chine
    7- Daewoo (groupe industriel) ………………….. Corée (Korea)

    Avec une exclusivité’ préférentielle pour tout le Maghreb ou mieux encore l’Afrique du Nord. Ceci donnera plus de consistance et longévité, au projet industriel.
    Le reste, ce n’est qu’une perte de temps a` l’exception de Mercedes, qui reste toujours, hors pair.

    PS :Je m’excuse pour les fautes de frappe.

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