«Réduire les importations et s’orienter vers l’exportation», telle est l’orientation phare du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’adresse des opérateurs économiques, lors de l’inauguration de la 25e Foire de la production nationale.
Le message est clair, le chef de l’Exécutif vise à exporter plus, afin de sortir de la crise. Sillonnant, hier, les différents stands de la Foire de la production algérienne, le chef de l’Exécutif a exhorté les opérateurs économiques à «partir à l’assaut des marchés extérieurs». Et pour atteindre ce but, il a assuré que le «Gouvernement œuvre à assurer toutes les facilités nécessaires». Améliorer la qualité des produits, satisfaire la demande anternationale afin de réduire la facture des importations, développement des technologies et du savoir-faire… C’est en somme les orientations fournies par le Premier ministre pour concrétiser ce but. Conscient que le produit national est loin de concurrencer le produit européen, le ministre a orienté ces derniers à se focaliser sur le marché africain qui constitue une grande porte pour l’exportation. Cependant, il reconnaîtra, dans ce sillage, que l’Algérie est loin de répondre aux normes internationales, ce qui rend l’exportation des produits vers l’Europe plus compliquée. «On doit comprendre qu’on ne peut concurrencer les Européens.
Commençons à exporter vers les pays africains avec lesquels l’Algérie a noué de grandes relations historiques», a déclaré Sellal à cette occasion, tout en affirmant que «la prochain étape est de réaliser des partenariats durables». Plus explicite, il a certifié que l’Algérie œuvre à exporter ses produits, mais de manière «durable et efficace». S’agissant du développement du marché boursier, le chef de l’Exécutif a appelé, au niveau du stand de la Bourse d’Alger, à créer une dynamique dans ce marché financier, et ce, dans la perspective de «révolutionner» l’économie. Ceci étant, le Premier ministre a tracé 2019, comme étant le dernier délai pour concrétiser cet énième objectif. Néanmoins, il n’a pas manqué de déplorer les retards accusés en la matière, en indiquant que l’État a mis les bouchées doubles afin de redonner une bouffée d’oxygène à ce marché. La production nationale de ciment a eu, elle aussi, sa part des recommandations du chef de l’Exécutif. En effet, ce dernier a rappelé que «l’Algérie n’importera plus de ciment d’ici 2017», « mais il ne faut pas s’arrêter là.
Il est impératif d’exporter cette matière vers les pays africains», a-t-il recommandé. Tout en précisant que l’usine d’Adrar a obtenu l’autorisation pour son extension, Sellal a affirmé que ceci permettra, dans un premier temps, de satisfaire les besoins du Sud en matière de ciment, avant d’exporter le surplus à l’Afrique, notamment les pays subsahariens, à l’instar du Niger, qui partage ses frontières avec notre pays. «On vous ouvre les portes, et vous vous devez avancer», a-t-il déclaré.
Réduire davantage les importations de véhicules
Le marché de véhicules qui connaît, depuis plusieurs mois, une «révolution sans précédent», a eu sa part belle d’instructions. À cet effet, le Premier ministre est catégorique «l’Algérie va encore réduire ses importations de véhicules. Tout en se tardant sur la question de favoriser le GPL, il dira que le Gouvernement va encore réduire les importations.
Mais sans s’étaler sur la question des quotas, il a averti que «le Gouvernement va davantage réduire les importations de voitures», ce qui pousse, selon lui, «les concessionnaires à songer dès à présent à produire localement». Pour ce qui est des électroménagers, Sellal a exprimé son satisfecit des avancées réalisées par le groupe Benhamadi qui a commencé, d’ores et déjà, à exporter ses produits vers l’Afrique, Sellal a cependant appelé à améliorer le taux d’intégration.
D’ailleurs, abordant la question de la production d’électricité, il a exprimé son souhait que le Groupe envisage de produire de l’électricité à partir de fermes solaires. Et pour ce faire, il a affirme que le Groupe bénéficiera de l’aide de l’État en la matière. Au sujet de l’entrave du foncier, abordée par de nombreux opérateurs économiques, notamment Saidal, il appelé ces derniers à se diriger vers d’autres wilayas autre que la Capitale.
Lamia Boufassa
