En marge de la 10ème édition du Forum Africain sur l’Investissement et le Commerce «AFIC10 », qui s’est tenue samedi et dimanche à l’hôtel Sheraton, à Alger, l’accent a été mis sur la nécessité de développer les échanges interafricains, notamment les zones franches et les infrastructures routières, qui visent à booster l’échange commercial et le partenariat entre les pays africains.
À cet égard, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, avait déclaré samedi, à l’occasion de l’ouverture des travaux du Forum, considéré comme l’une des plus importantes manifestations économiques africaines, que « la ZLECAF est considérée comme l’un des principaux projets du plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine », ajoutant que « la zone franche fournira un cadre commun pour une croissance globale et un développement durable du continent au cours des cinquante prochaines années ». Dans son discours, lu en son nom par son SG, Zitouni a mis en avant « l’orientation de l’État algérien vers le marché africain, dans le cadre d’un effort visant à réaliser l’intégration économique continentale et à contribuer au progrès des économies de notre continent ». En outre le ministre a annoncé que « l’Algérie accueillera la quatrième édition du Salon intra-commerce africain, prévu du 4 au 10 septembre 2025, qui s’inscrit dans le contexte de la stratégie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer l’intégration africaine et soutenir la coopération économique entre les pays de notre continent ». Dans son discours, Zitouni a également évoqué « l’expansion du réseau aérien avec un certain nombre de pays africains, ce qui aura un impact positif sur le flux des échanges commerciaux ».
« Créer un pôle solide et homogène transfrontalier »
Abondant dans le même sens, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a affirmé que « grâce à ses atouts économiques, l’Algérie était prête, plus que jamais, à renforcer sa présence au double plan régional et continental ». Le ministre a cité, à cet effet, « l’exportation de nombreux produits hors hydrocarbures vers les pays africains ». Faisant part de « la profonde conviction de l’Algérie que son développement ne saurait se réaliser sans une ouverture sur les pays voisins, notamment les pays du Sud », le ministre des TP a ajouté que « l’Algérie est parfaitement consciente du caractère stratégique des infrastructures régionales telles que la route Transsaharienne avec son principal axe Alger-Lagos, ainsi que la route reliant Tindouf à Zouérate (Mauritanie) et le projet de la ligne ferroviaire transsaharienne ». « La création de ces zones permettra de capter des investissements, de stimuler et d’augmenter le volume des échanges commerciaux, et de créer des postes d’emploi », dira encore le ministre, appelant les Africains à unifier leur vision, face à la multiplication des blocs économiques régionaux ». Considérant cet événement comme « un véritable espace pour concrétiser une intégration économique continentale, et l’échange d’expériences et de connaissances entre les participants sur l’avenir du commerce africain », Rekhroukh a affirmé qu’il permettra « la création d’un pôle solide et homogène transfrontalier entre les États et les organisations internationales et régionales ».
L’Algérie exporte pour 2,7 milliards de dollars vers des pays africains
Pour leur part, les participants algériens au Forum ont été unanimes, affirmant que « le rôle de l’Algérie dans cette dynamique africaine d’échanges est important. Pour preuve, la valeur des exportations de l’Algérie vers le continent africain s’élève à 2,7 milliards de dollars, dont 650 millions de dollars d’exportations hors hydrocarbures, consolidant ainsi la réputation des produits algériens pour leur qualité et leur compétitivité sur les marchés africains ». À noter qu’à tous ces projets précités, s’ajoute le gazoduc reliant le Nigeria à l’Algérie, doublé d’une ligne de fibre optique, ainsi que l’ouverture de la ligne maritime Alger-Nouakchott-Dakar, considérée comme une opportunité d’ouverture vers les pays d’Afrique de l’Ouest.
Hamid Si Ahmed
