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Il n’y a pas de guerre à Ghaza…

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La plupart des médias occidentaux utilisent des termes de la propagande sioniste dans leurs couvertures du drame que vivent les palestiniens de Ghaza. Volontairement et quelques fois involontairement. Emportés qu’ils sont par le matraquage systématique des opinions par des outils de plus en plus sophistiqués pour faire passer les messages de l’armée sioniste.
Des messages qui sont autant d’armes de guerre. Qu’en est-il réellement de ce qui se passe dans la bande de Ghaza ? Ce sont des massacres de toute une population palestinienne qui sont entrepris par l’armée de Tel Aviv. Le bilan de ces massacres qui durent depuis plus de 6 mois s’élevait, samedi dernier, à plus de 110.000 victimes entre les morts et les blessés parmi les civils palestiniens.
Oui, il s’agit de massacres ininterrompus ciblant des enfants, des femmes et des vieillards parmi la population ghazaouie piégée dans un territoire sous forme de bande d’où aucune issue n’est possible. Comment parler de guerre quand seule l’armée de l’Etat hébreu possède des avions qui larguent tous les jours des bombes sur des civils sans armes ? Comment parler de guerre quand les chars israéliens qui circulent dans les rues de Ghaza en bombardant tout ce qui bouge n’ont pas de chars palestiniens face à eux pour répliquer ? Comment parler de guerre quand les voies d’accès de la bande de Ghaza, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, sont bloquées par des check-points de l’armée sioniste, sans qu’aucune autre armée ne soit présente pour s’y opposer ? Le mot « guerre » a une définition que les journalistes occidentaux ne respectent pas. Ils lui préfèrent le langage de la propagande sioniste pour masquer la lâcheté d’une armée qui massacre des civils. Pour masquer aussi l’indignité et la complicité de tous les « civilisés » qui la soutiennent. Non il n’y a pas de guerre à Ghaza. Il n’y a pas une armée face à une autre armée. Il y a un agresseur surarmé qui mitraille, détruit, tue, incendie, affame, toute une population impuissante et enfermée dans un territoire cadenassé. Il y a, tous les jours depuis plus de 6 mois, des massacres dans une prison à ciel ouvert. Voici le témoignage du président d’Amnesty International France : « Leur but (les dirigeants sionistes ndlr), c’est d’isoler la bande de Gaza : qu’il n’y ait pas de journaliste, pour que la population meure loin des caméras… On est dans une violation massive la convention de Genève, avec des éléments constitutifs d’un crime contre l’humanité ».
L’autre élément de langage de la propagande consiste à qualifier la population gazaouie de « réfugiés ». Non la population de Ghaza ne vient pas d’un autre pays en cherchant un refuge. Elle est chez elle. Sur ses terres qui sont envahies et occupées par des étrangers qui veulent les chasser avec une rare violence. Les journalistes professionnels de bonne foi, doivent faire preuve de la plus grande vigilance pour ne pas faire le jeu de la propagande sioniste !
Zouhir Mebarki

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