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IL A ATTERRI EN URGENCE HIER MATIN : Un avion militaire libyen viole l’espace aérien tunisien

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Un avion militaire libyen a atterri, hier matin, en urgence dans le sud de la Tunisie, a indiqué hier, le ministère tunisien de la Défense. Plus explicite, la même source a indiqué avoir aperçu, vers 7h 30 mn (hier : NDLR), un avion libyen franchissant l’espace aérien tunisien, dans la région de Beni Guezel, au Sud de Médenine.

Le dispositif d’alerte opérationnelle a été activé «immédiatement» pour intercepter l’avion militaire et en faire la reconnaissance, selon la même source, sauf que l’appareil a été obligé «de faire un atterrissage dans la région d’el-Jorf al-Ahmar», avant que les unités tunisiennes n’arrivent. L’avion militaire tunisien, arrivé sur place, a pu fournir des informations, sur l’avion libyen. Ils font état d’un appareil militaire libyen de type L39, Albatros avec, à son bord, un officier pilote, au grade de colonel. Celui-ci a , dans ses premières déclarations, fait savoir qu’il a «été obligé d’atterrir suite à une panne» selon le ministère tunisien de la Défense. L’enquête à ce sujet se poursuit au niveau des autorités judiciaires militaires du pays, du fait qu’il s’agit d’un avion miliaire étranger qui a violé l’espace aérien tunisien. L’enquête devrait déboucher sur les contours de cette affaire. Les Médias tunisiens ont fait état, citant des sources sécuritaires, d’un avion, L-39, à son bord deux Libyens en uniforme militaire qui a atterri sur le bas-côté d’une route dans la zone de Beni Khedeche, à 80 km environ de la frontière libyenne. Il faut rappeler que la situation sécuritaire, déjà chaotique en Libye, s’est davantage amplifiée, depuis notamment le 4 avril dernier, date du début de l’offensive militaire du Maréchal Haftar, contre Tripoli et  qui se poursuit, depuis, au sol et par des raids aériens, causant, selon les Nations unions (ONU) la fuite de plus de 100 000 personnes et un bilan lourd en victimes, dans un pays miné depuis 2011 par des luttes de pouvoir, nourries par les interférences étrangères, sur fond de l’intervention militaire de l’Otan, en Libye. Il y a lieu de rappeler  que début mois courant, la coopération tuniso-italienne dans les domaines militaire et de développement durable ainsi que sur la situation sécuritaire dans la région, notamment en Libye, a été au centre d’une rencontre entre le chef de l’état-major italien et le ministre de la Défense tunisien, Abdelkrim Zbidi en visite, à Rome, le 2 juillet dernier. Dans ses déclarations sur la rencontre, le ministre, Abdelkrim Zbidi, a indiqué que «contrairement à la coopération avec d’autres pays de l’Union européenne» la coopération tuniso-italienne  est caractérisée, «par une dimension de développement», notamment à travers, cite-t-il, les projet Rjim Maâtoug, et du développement intégral dans la localité “El Mohdeth” (gouvernorat de Kébili) ainsi que celui relatif au Centre de formation professionnelle de plongée et travaux sous-marins à Zarzis.
Sans manquer de saluer, « l’interaction de l’Italie avec les préoccupations sécuritaires et de développement de la Tunisie», a-t-il déclaré, sur la lutte contre le terrorisme transfrontalier, Abdelkrim Zbidi, a fait remarquer que celle-ci «ne réside pas seulement dans la solution sécuritaire, mais requiert également» a-t-il insisté «un traitement de ce phénomène dans le cadre d’une approche globale qui prend en considération les aspects politique, économique, social et éducatif sur la base d’un partenariat entre les pays des deux rives» a-t-il précisé. S’agissant de la situation en Libye, le ministre tunisien a affirmé que la Tunisie «se tient à égale distance des parties en conflit», soulignant que «le dialogue est le meilleur moyen de résoudre la crise libyenne». Pour sa part, le chef d’état-major italien a déclaré que son pays «continue de soutenir la Tunisie et d’interagir avec les défis sécuritaires et de développement auxquels elle fait face», sans manquer de relever que Rome «partage la même vision que celle de la Tunisie en ce qui concerne la situation dans la région, et tout particulièrement en Libye. Pour la partie italienne, «le dialogue entre les différentes parties libyennes et un cessez-le-feu immédiat sont les seuls moyens de rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays ami», a-t-il estimé. Il est utile de rappeler que la défense antiaérienne de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a abattu, le 4 juillet dernier, un avion militaire des forces alliées du gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj, selon l’annonce du service de presse de l’ANL. Dans son édition du 9 juillet dernier, le New York Times a révélé que plusieurs missiles antichar Javelin, achetés par la France aux États-Unis, avaient été saisis en juin dans un camp de combattants pro-Haftar dans la ville de Gharian, située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli.
Le gouvernement d’Union nationale libyen (GNA) a exigé des explications «urgentes» à la France après que le ministère des Armées a confirmé l’appartenance à l’Hexagone des armes découvertes en Libye aux mains des forces du général Haftar. Pour Paris, selon la ministre de la défense Florence Parly «ces missiles étaient stockés dans un endroit qui était destiné à permettre leur destruction», a-t-elle déclaré, le 12 juillet dernier, précisant que «pour des raisons qui tiennent aux événements qui se déroulent en Libye, ces missiles n’ont pas pu être détruits à temps».
Karima Bennour

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