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GROUPES APPARTENANT À HADDAD, TAHKOUT ET KOUNINEF : Vers la levée du gel des comptes bancaires

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Les administrateurs indépendants désignés à la tête des entreprises frappées de mesures conservatoires, au lendemain notamment de l’incarcération de leurs patrons, sont appelés à relever trois défis : relancer l’activité de production, sauvegarder les emplois et payer les mensualités des travailleurs, arriérés de salaires compris.

Toutefois, atteindre ces objectifs, comme mission que leur a assignée le gouvernement sous tutelle du ministère des Finances, passera indubitablement par le déblocage des comptes bancaires de ces entreprises.
En effet, laissés-pour-compte après l’emprisonnement de leurs propriétaires, pour ne pas nommer les Ali Haddad, les frères Kouninef et les frères Tahkout, les groupes ETRHB, KouGC et Tahkout sombrent dans l’incertitude surtout qu’ils n’ont pas pu trouver repreneurs. Outre la paralysie de la production, les milliers de travailleurs qu’ils emploient craignent sur leur avenir d’autant que la plupart des salariés n’ont pas perçu leurs salaires. Ainsi viendra la nomination d’administrateurs par voie judiciaire qui est perçue comme une bouée de sauvetage aussi bien pour les employés, la relance de l’activité de ces entreprises que le déblocage des projets de la commande publique.
Ce sont là les engagements pris par le ministre des Finances qui, à travers des déclarations faites hier à l’APS, charge les gestionnaires désormais à la tête de ces groupes, de procéder «dans les plus brefs délais» à la levée du gel descomptes bancaires. C’est ce qui laisse croire à un déblocage de la situation pour ces entreprises et laquelle démarche, faut-il le rappeler, a été initiée par un comité ad-hoc installé par le Premier ministre, mis sous la coupe de Mohamed Loukal et dont l’exécution a été donc confiée aux gestionnaires accrédités auprès de ces entreprises. Pour le trésorier du pays, l’urgence c’est de débloquer d’abord les comptes bancaires pour faire face aux mensualités des travailleurs, mais aussi la relance des projets en suspens depuis les mesures conservatoires auxquelles ils sont soumises ces groupes. Ceci, d’autant plus que plusieurs projets structurants, alors confiés aux ex-propriétaires de ces entreprises, se retrouvent bloqués, et qu’il conviendra à relancer, aujourd’hui, en conséquence.

Payer les salaires et relancer la commande publique
Interrogé par l’APS au sujet de l’avenir des emplois de ces entreprises, le ministre rassure quant aux objectifs de la mission confiée aux administrateurs-gestionnaires. Notamment, celle de sauvegarder les emplois, payer les arriérés de salaires, la relance de l’activité ordinaire et le déblocage des projets d’utilité publique qui restent encore inachevés ou ceux se trouvant en situation de gel. À priori, il appelle les administrateurs à urger la procédure du dégel des comptes bancaires pour pouvoir se faire. «Le dégel des comptes bancaires allait systématiquement permettre à ces entreprises de payer les arriérés de salaires», rassure Loukal.
Il ne reste qu’à s’interroger maintenant si le bout du tunnel est proche pour les 14 000 employés (effectif arrêté en 2014) du groupe ETRHB, les quelque 2 800 de KouGC ou encore les centaines de travailleurs de l’entreprise Tahkout.
D’autre part, et en réponse aux rumeurs faisant croire à une entreprise de liquidation de ces entreprises, le ministre des Finances a tenu à démentir les spéculations. Autrement, ce qu’il appelle une «confusion» des concepts. «Parfois, les gens confondent entre administrateur et liquidateur. Ce dernier est désigné pour liquider une entité avant sa dissolution. Or, le rôle de l’administrateur indépendant est, au contraire, de sauvegarder la société et veiller à réunir les conditions de sa bonne gouvernance», rassure-t-il à ce sujet.
Farid Guellil

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