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Grève des étudiants en chirurgie dentaire et pharmacie : Menace d’une année blanche !

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Entamant, hier, leur cinquième jour de grève de la faim, à travers plusieurs wilayas, les étudiants en médecine dentaire et pharmacie ne décolèrent pas, et campent sur leur position, et ce, en dépit de la menace d’une année blanche qui plane à l’horizon. Ainsi, au moment ou le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Salah Seddiki, a affirmé que l’annonce de l’année blanche dans les facultés concernées est « une décision pédagogique et non administrative», les étudiants ne semblent pas « baisser les bras », et affirment
« poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications ». D’ailleurs, pour Nouari Ibrahim, représentant des étudiants en pharmacie à Alger, « la grève de la faim pourrait se propager dans plusieurs départements à travers le pays ». En effet, selon lui « il y a une réflexion de radicaliser le mouvement au niveau de la faculté d’Alger. Même si pour l’heure il n’est question que de poursuivre la grève ». Décidés à déserter les amphithéâtres, les étudiants certifient au sujet d’une éventuelle année blanche, que la décision de poursuivre la grève a été prise majoritairement, lors d’une rencontre à laquelle l’administration a pris part. « Au cours du vote pour la suspension ou le maintien de la grève, 79,6% des étudiants ont voté en faveur du maintien, tandis que seulement 19 % d’entre eux ont souhaité reprendre les cours », a-t-il fait savoir en langue des chiffres, tout en précisant que « ces étudiants sont conscients des répercussions du recours à une année blanche. «Nous sommes les premiers à vouloir rejoindre les bancs des amphis, mais nous ne voulons pas nous retrouver dans la même situation de 2011, ou des promesses ont été données mais leur application n’a jamais eu lieu», a-t-il dit, avant de poursuivre : « En 2011, la tutelle avait signé des PV, mais ces derniers n’ont aucun poids sur le plan juridique, ce qui a entravé leur mise en œuvre ». D’ailleurs, interrogé sur les dernières assurances données par le département de Tahar Hadjar qui a indiqué que « toutes les revendications des étudiants «ont été prises en charge », Nouari Ibrahim nous a fait part de son pessimisme. Selon lui, les étudiants sont « sceptiques » et réclament « un décret ministériel qui les empêchera d’aller vers une année blanche ». Plus loin, il a expliqué que « seul le décret ministériel » assurera l’application des promesses, tout en signalant que les premiers perdants de l’année blanche sont les étudiants eux même. Pour rappel, le Premier ministre avait reçu, le 5 février dernier, une délégation des étudiants. Abdelmalek Sellal avait affirmé, à l’issue de cette rencontre, via son compte Twitter, que les « principales préoccupations des étudiants en majorité sont prises en charge par les hautes autorités». Depuis, le dossier reste à la traine, et le scénario d’une année blanche se confirme davantage. Notons que les étudiants en chirurgie dentaire, ont entamé depuis mardi dernier une grève de la faim. En guise de solidarité, les étudiants en pharmacie au niveau de Tizi Ouzou, Blida, Sétif, Batna Constantine ont rejoint ce mouvement radicalisé. D’ailleurs, plusieurs grévistes de la faim ont été hospitalisés en urgence au niveau de ces wilayas. Cependant, la grève se poursuit toujours au niveau des autres départements. Rappelons que les doléances des étudiants se résument à l’augmentation du nombre de postes de résidents attribués à leurs spécialités, l’amélioration de la formation ainsi que les infrastructures et du matériel, sans oublier, une meilleure accessibilité aux centres de santé publique et une nouvelle classification des chirurgiens dentaire par la Fonction publique.
Lors de la réunion du secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur avec les recteurs des facultés de sciences médicales, il a été convenu de « la nécessité d’accélérer la relance des commissions pédagogiques pour les deux branches en vue de l’élaboration d’un programme de rattrapage des cours». « Dans l’impossibilité d’assurer un rattrapage des cours pour les années concernées, ces commissions pédagogiques pourraient annoncer une année blanche », a précisé le ministère de l’Enseignement supérieur par le biais d’un communiqué de presse repris par l’APS.
Lamia Boufassa

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