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Flambée des prix du poisson : Les Algériens se tournent vers le congelé

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Une petite virée, hier au niveau des deux marchés «Tnache» et «Clauzel», à Alger Centre, nous a permis de remarquer une flambée considérable des prix du poisson frais et qui restent, toujours loin de la portée des ménages. À 7 heures du matin, les étals des poissonniers ont été pris d’assaut par un grand nombre de citoyens. La marchandise exposée attire, en effet le regard de tous les clients et les passants mais personne n’ose à acheter du poisson à cause de cette augmentation des prix. Ces derniers affichés font vraiment fuir le consommateur et les citoyens abordés se plaignent, évidemment de la situation et de la cherté de la vie, certains estiment que cette hausse des prix est due à la faiblesse de la production. Aussi, divers poissons frais ont été exposés à la vente à des prix différents et chers, la crevette est vendue à 2 200 DA, le merlan à 1 800 DA, la dorade à 1 200 DA, le calamar à 1 200 DA, la raie à 800 DA et la sardine (un poisson très prisé par les algériens) est cédée à 450 DA. Interrogé sur la cherté des produits de la mer, Adel, un père de famille, rencontré sur les lieux, nous révélera à ce propos qu’il préfère acheter du poisson congelé au lieu du poisson frais pour garnir, au moins sa table le soir quand il rentre chez lui: «Les prix des poissons surgelés sont beaucoup moins chers que ceux des poissons frais, vous voyez, la crevette congelée est cédée à 1 200 DA, le chien de mer à 600 DA et le filet de sole surgelé est vendu à 550 DA », fera t-il encore remarquer. De son côté, Abderrahmane, un jeune consommateur explique que le poisson devient de plus en plus rare et cher: «Ce qui amène aujourd’hui le citoyen à se rabattre sur le poisson congelé et certains fruits de mer», ajoute t-il, dans ce sens, affirmant en revanche que certaines espèces de poisson sonttoutefois menacé d’extinction et certaines ne sont pas protégées, notamment la sardine, le merlan, l’anchois et le poulpe. Cette grande famille d’octopodes est menacées à cause du braconnage et du commerce. Au marché « Clauzel » à Alger Centre, les caisses étaient remplies de sardines mais personne n’achète ce poisson : «La sardine est chère à cause de la forte demande et son prix bat des records», s’exclame un passant rencontré à l’entrée du marché. Son ami, estime d’autre part que ce produit de la mer est devenu, par la force des choses un produit de luxe :
«Et ce qui était auparavant une viande du pauvre et devenu subitement un poisson plus noble», a-t-il signalé.
Hier matin au niveau du marché de la rue des Aurès ex la Bastille, les étals des poissonniers ont été pris d’assaut par les citoyens présents en force. Chose qui s’explique par la chute libre des prix de ces produits halieutiques. En effet, jeudi dernier, les amateurs de la sardine avaient l’air plutôt joviaux, car les prix de ce poisson très prisé par les ménages, ont dégringolé pour être proposés à 200 DA/kg pour la petite sardine et 250 DA/kg pour la grande. Ce recul des tarifs a surpris plus d’un dans ce marché, d’autant que ce produit se vendait, il y a tout juste une semaine, entre 600 et 700 DA/kg. Les caisses étaient remplies à ras bord de sardines, dont la baisse des tarifs s’expliquerait par «la bonne pêche opérée dernièrement et la chaleur qui commence à se faire sentir», pense un poissonnier. Avec la cherté des viandes rouge et blanche, lesquelles sont devenues presque inaccessibles aux petites et moyennes bourses, les ménages ne pouvaient pas rater la dégringolade des prix de la sardine, même si celle-ci n’est pas très demandée durant le mois de Ramadhan, mais c’est de la bonne viande quand même, pour paraphraser un père de famille accosté sur les lieux. Néanmoins, comme il est constaté à chaque fois, les poissonniers ne respectent pas les conditions d’hygiène et les horaires de vente de cette denrée périssable et sensible à la chaleur, puisqu’ils continuent de la vendre au-delà de 10 heures, une heure plafonnée pour la vente de ce genre de produit. Même si les poissons sont acheminés vers ce marché dans des camions-frigorifiques, il n’en demeure pas moins que leur étalage à l’air libre, exposés à la chaleur et à la poussière, demeure toujours problématique.
Medjadji H.

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