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Exportations hors hydrocarbures : 2,8 milliards de dollars en 2014

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Lyès Ferroukhi, directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, a été l’invité, hier, de la Chaîne III. Au cours de cet entretien, il a été mis en exergue les différents obstacles empêchant l’essor des exportations hors hydrocarbures. Selon des experts, les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie n’arrivent toujours pas à peser, en volume et en valeur, dans les échanges commerciaux à l’international. Pour rappel, en 2007, l’État s’était fixé l’objectif de 3 milliards de dollars. Un montant quasiment jamais atteint à ce jour. Il y a également le problème de la conformité aux normes et aux exigences du marché mondial. Nos entreprises ont-elles les capacités managériales, nécessaires pour développer leurs activités commerciales à l’international? Face à cette situation désobligeante, que doit faire l’État pour améliorer les exportations et mieux se placer sur les marchés internationaux? Selon Ferroukhi, la valeur des exportations hors hydrocarbures demeure encore très faible et marginale, mais elle évolue d’une année à l’autre. À cet effet, il a souligné que, durant des années, l’État essaie d’améliorer cette situation qui perdure. Pour pallier à l’état de fait, des dispositifs d’aide et de soutien sont proposés aux opérateurs algériens pour améliorer davantage les exportations, notamment hors hydrocarbures. Ferroukhi a rappelé que, durant l’année 2014, le pays a atteint 2,8 milliards de dollars. Il a ajouté que c’est une situation qui va changer, lorsque le marché national atteindra un certain degré de saturation. D’autre part, il a expliqué que l’exportation ne se définit pas uniquement par le fait d’avoir un produit et de le vendre. Selon lui, il y a tout un environnement qui doit accompagner les opérateurs, particulièrement en ce qui concerne l’aspect logistique. À cet effet, il a déclaré que le pays doit disposer d’un pavillon national, maritime et aérien, et d’autres moyens de transport adéquats, ainsi que des bases logistiques pour pouvoir faire acheminer les produits exportables de la manière la plus efficace et efficiente avec des coûts très réduits. Par ailleurs, le DG a affirmé que, depuis quinze années, le gouvernement est sur des programmes de développement où la demande sur le marché algérien est extrêmement importante. D’après lui, pour qu’un opérateur algérien puisse faire fonctionner son investissement, à longueur d’année, il faudrait qu’il aille chercher des marchés extérieurs. Pour prétendre à des résultats positifs, il s’agit non seulement d’améliorer l’environnement, mais aussi il faut qu’il y ait des offres exportables qui se soldent évidemment par des marchandises de qualité à des prix compétitifs, sur les marchés régionaux et mondiaux. L’Algérie est un marché très porteur et très dynamique, où tout opérateur national a intérêt à y investir.

La logistique est une activité fortement nécessaire aussi bien pour l’industrie au niveau local que pour les activités industrielles et commerciales au niveau régional et international. Cette activité est pourvoyeuse d’un grand nombre de postes d’emploi. Jusqu’à aujourd’hui, l’Algérie continue à financer et à rembourser les frais de transport. Elle finance également les installations et les participations des opérateurs dans les manifestations économiques à l’étranger. Celles-ci s’orientent beaucoup plus vers les pays africains qu’européens. Il y a lieu de rappeler que seulement 4% de nos produits sont classés au niveau africain. Ce taux s’avère très faible. Ferroukhi a souligné que l’investissement doit s’inscrire dans une dimension d’exportation. Pour lui, il ne s’agit pas d’investir uniquement pour le marché national. Au sujet de la diversification de l’économie, il a été questionné pour savoir si l’interdiction ou la limitation des importations serait la bonne solution. À cet effet, le représentant du commerce extérieur a répondu qu’aucune mesure d’interdiction n’a été prise dans ce sens, néanmoins, l’État peut envisager des mesures de sauvegarde à cet effet. Ferroukhi a été questionné aussi sur le problème de la surfacturation dénoncé au niveau de son département ministériel. Suite à cela, le responsable a déclaré que c’est un doute très avéré. Indiquant qu’il a été donné de constater que certains produits ont été importés à des prix très différents. En outre, il a été évoqué les problèmes que causent le recours au Credoc, considéré comme un crime économique. Cette procédure de paiement s’explique par le fait que la marchandise est payée par anticipation, avant même qu’elle n’atterrisse sur le quai pour son éventuel dédouanement.
Selon l’intervenant, le Credoc est un moyen de paiement international, demandé par les fournisseurs et non pas par les clients. Suite à cela, le représentant a déclaré qu’il y a une réflexion au niveau du gouvernement pour supprimer ce système de paiement. Concernant l’importation des véhicules, l’intervenant a affirmé que l’Algérie a exigé le respect des normes de sécurité les plus élevées avant leur acquisition. Selon lui, il faut que ces véhicules soient dotés des moyens de sécurité les plus modernes. Dans le cas contraire, l’État peut bloquer des véhicules importés s’ils ne répondent pas strictement aux normes de sécurité.
Lazreg Aounallah

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