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Explosion au passage du convoi du Premier ministre palestinien à Gaza : Rami Alhamdallah échappe à un attentat

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Le véhicule transportant Rami Alhamdallah, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP), en déplacement officiel à Ghaza, où il était censé animer une conférence de presse après avoir inauguré une station de traitement des eaux usées, a été hier matin la cible d’une explosion. L’engin a explosé, sans faire de victimes, après que Rami Alhamdallah, accompagné de Majid Fara, chef du Service palestinien des renseignements généraux ont traversé le point de contrôle de Beit Hanoun au nord de Ghaza, et selon le porte-parole de la police sept personnes ont été blessées.
Alors que cette visite était attendue par l’ensemble des palestiniens, qui voyaient en elle, un signe fort et un acte significatif, étant la deuxième visite à Ghaza, d’un premier ministre palestinien, depuis la signature, le 12 octobre dernier, de l’accord de conciliation conclu entre le Hamas et le Fatah, en vertu duquel la gestion des affaires de la ville palestinienne, Ghaza reviendra à l’Autorité de la Palestine. L’attentat, d’hier matin, risque de provoquer à nouveau d’éventuelles tensions entre le Hamas et le Fatah, voire accentuer les tensions entre eux, dont le seul bénéficiaire de ces tensions est l’entité sioniste. Dès l’explosion de l’engin, les forces de sécurité communes entre l’Autorité palestinienne et le Hamas se sont déployées, rapidement et ont tiré en l’air et les premières déclarations de responsables de sécurité, ont indiqué que « l’explosion a été provoquée par un engin explosif planté sur le bord de la route, et n’a pas fait de victime.». L’administration américaine qui est supposée présenter, selon ses récentes annonces, à une date indéterminée un plan pour ranimer le processus de paix, dans l’impasse depuis plusieurs années, alors que les Palestiniens à leur tête l’AP refusent de voir Washington jouer un rôle dans ce processus, après l’annonce, décembre dernier, de Trump de transférer de Tel Aviv, l’ambassade de son pays, à El Qods, provoquant depuis et à ce jour, des manifestations des palestiniens, voit mal, le rapprochement opéré, entre le Hamas et l’OLP, en paraphant le document précité. En réaction à l’attentat ciblant le cortège du Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne a dénoncé un «lâche attentat», a-t-il dit, et de s’attaquer à Hamas, l’accusant d’en être «responsable» et de son côté le mouvement a dénoncé «les accusations faites par la présidence palestinienne au mouvement, réalisant ainsi les buts des criminels». Autre réaction, celle du Premier ministre, Rami Alhamdallah, déclarant, «ce qui s’est passé aujourd’hui (hier matin :ndlr) ne fera que consolider notre détermination à continuer notre travail au service de la bande de Gaza » avant d’affirmer que «nous continuerons à travailler avec diligence pour mener à bien nos projets gouvernementaux à Gaza», a-t-il soutenu. Le porte-parole du Fatah, Oussama al-Qawasmi, a dans sa réaction à l’attentat d’hier, à Ghaza, «visait l’unité palestinienne et servait Israël directement» a-t-il déclaré, soulignant «la responsabilité de Hamas», étant donné que Ghaza est sous son contrôle, et de lancer à l’adresse de Hamas qu’ «il doit expliquer ce qui s’est passé » a-t-il dit. Dans ses réactions à l’attentat ciblant le convoi du premier ministre palestinien, le mouvement Hamas a exprimé sa « condamnation de ce crime qui a ciblé le convoi du Dr Rami al-Hamdallah » avant d’ajouter qu’il «inscrit ce crime dans le sillage des tentatives ayant visé à compromettre la sécurité à Gaza et à faire échouer les efforts pour parvenir à l’unité et à la réconciliation inter-palestinienne.» Dans sa réaction aux accusations pointant sa responsabilité derrière cet attentat, le Hamas déclare «condamner les accusations portées par la présidence palestinienne au mouvement, qui ne profitent qu’aux vrais criminels » avant d’appeler «les services de sécurité et le ministère de l’Intérieur à ouvrir immédiatement une enquête urgente pour déterminer toutes les circonstances du crime et traduire les responsables en justice» a souligné Hamas. Régissant de son côté, à cet attentat et à ses conséquences politiques, sur la scène palestinienne, Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) a, dans un communiqué « condamné l’attentant ciblant le convoi du Premier ministre palestinien» avant d’appeler «les services de sécurité à Ghaza à assumer leurs responsabilités dans la poursuite des auteurs et de les traduire en toute urgence devant la justice et de prendre toutes les mesures empêchant de voir se répéter ce genre d’attaques» est-il précisé. Soulignant que «la gravité» de la situation «ne doit pas conduire à un impact négatif sur les efforts pour parvenir à la réconciliation», le FPLP affirme que «le besoin urgent est de mettre fin à la division dans toutes ses expressions, et à la consolidation des institutions, y compris de la sécurité, conformément aux accords signés», en vue «de couper court le chemin aux ennemis du peuple palestinien et à la réconcilaition inter-palestinienne » est-il indiqué.

Karima Bennour

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