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EN INTERVENANT AUPRÈS DES CONCESSIONNAIRES : « L’État devrait s’impliquer pour réguler les prix des véhicules »

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L’invité du Forum du Courrier d’Algérie, que nous avons approché pour connaître son appréciation sur le fait de pouvoir importer des véhicules de moins de trois ans, de savoir si, avec les nouvelles décisions concernant le marché automobile, il n’y aurait plus d’abus des concessionnaires, et enfin, de savoir si oui ou non l’importation de véhicules d’occasion et la venue en Algérie a été claire à ce sujet.

«Cette proposition d’autoriser l’importation des véhicules d’occasion a été faite depuis 2015, nous avons beaucoup parlé de la qualité des véhicules et de la qualité des prestations de service de certains concessionnaires, parce que le gros des plaintes des Algériens résidait dans les garanties, les services après-vente, la qualité, les pièces détachées, l’indisponibilité et les délais de livraison. En 2016, on a commencé à parler avec beaucoup de bruit sur l’importation et l’autorisation pour les Algériens d’importer des véhicules de moins de trois ans, au moment où d’autres ont appelé à ce qu’on puisse importer des véhicules de moins de cinq ans. Et « Hamdoulilah », nous avons gardé la même position à ce jour », a expliqué Menouar, tout en saluant le fait que c’est le président de la République lui-même qui a rendu une décision à ce sujet.

« Défaut de communication »
Sur ce qui est des méthodes employées par les autorités, notamment en ce qui concerne la manière dont va se faire ce lancement de tous ces nouveaux dossiers de l’automobile, le président d’El Aman estime que les choses ne sont pas vraiment claires. « Il ne faut pas se leurrer et nourrir trop d’espoir, du moment que le véhicule le moins cher va coûter au moins trois millions. Maintenant, nous allons attendre le lancement des constructeurs étrangers, pour savoir ce qui en découlera, et pour pouvoir comparer les prix entre les différentes marques. La société Madar, qui a racheté une partie des actions de Renault, si je ne me trompe pas, il s’agit de 34%, a promis de faire baisser les prix. Mais en attendant, on ne peut pas s’avancer sur des prix ou des pourcentages de baisses exactes. Même les prix des véhicules de moins de trois ans seront relativement chers. Actuellement, nous sommes beaucoup plus préoccupés par le démarrage, car avant que le marché ne se stabilise, il faudra attendre encore quelques années. Aussi, il y a un manque de communication, des discours directs et simplifiés envers le consommateur, de la part des autorités. Les consommateurs restent inquiets, alors qu’on aurait dû leur dire par exemple à quelle date on pourra commencer à importer ces véhicules d’occasion, et combien on devra payer, ce qui évitera de perturber ce marché. Il faut un discours clair et net. On a annoncé l’arrivée de FIAT, sans donner d’autres explications », explique Menouar.

« Le Conseil national de la concurrence doit être réactivé »
Enfin, concernant la situation prochaine qui caractérisera le climat et les dossiers relatifs au travail des concessionnaires, Menouar nous dira que « Logiquement, avec tout ce qui s’est passé, avec tous les patrons mis en prison, il va y avoir un peu plus de sérieux, de transparence, et on aura plus de droit. On doit se débarrasser de cette image. Ce qui m’amène à aborder le problème de la concurrence en Algérie. Nous avons un sérieux problème de concurrence et pratiquement personne n’en parle. Nous avons un conseil national de la concurrence, j’ai commencé à collaborer avec eux en 2014, car sans concurrence il n’y a pas d’économie, pas de consommation et pas de droit. Les grands opérateurs économiques dans notre pays, dans n’importe quel domaine, ne sont pas nombreux, et s’entendent entre eux, sur le dos du consommateur et sur le dos de l’économie nationale. Ces opérateurs s’alignent avec les prix qui sont pratiqués, les Algériens sont donc un gâteau que l’on se partage entre ces opérateurs. Donc, nous devons réactiver le Conseil national de la concurrence d’une manière plus sereine et sérieuse, en intégrant des personnes intéressées par la régulation du marché. Donc l’ouverture du paysage pour les consommateurs automobiles, il faudrait que ça soit en ramenant plusieurs marques, et que chacun annonce les prix moyens de démarrage, sous forme de soumission, avec plus de transparence, sur le principe de la concurrence ».
Synthèse Hamid Si Ahmed

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