Constatant avec regret le relâchement des citoyens au respect des mesures de préventions contre la Covid-19, et le désintérêt au vaccin, le ministre de la Santé, Abderrahamne Benbouzid, est encore revenu à la charge, hier, en rappelant la nécessité de la vaccination pour éloigner les risques de contamination au virus.
S’exprimant en marge d’une rencontre organisée avec le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdelbaki Benziane, en vue d’examiner des dossiers communs, Benbouzid a exhorté les citoyens non vaccinés à se diriger rapidement vers les centres dédiés à cette opération notant la disponibilité suffisante de doses de vaccin pour ce faire.
Selon le ministre de la Santé, il ne faut pas attendre la quatrième vague de la pandémie pour aller se faire vacciner, encourageant par la même à la vaccination en ces temps de stabilité de la situation épidémiologique. Afin de convaincre plus, Benbouzid n’a pas manqué de rappeler les précédentes vagues qu’a connu l’Algérie, dont la plus difficile et dangereuse a été la troisième vécue le mois d’août dernier. «Il a fallu beaucoup d’efforts pour protéger les citoyens vu les nombreux problèmes face auxquels étaient confrontés les hôpitaux, notamment le manque d’oxygène », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Santé a également souligné à ce propos que l’État algérien a pris toutes les mesures nécessaires pour fournir l’oxygène afin de juguler l’épidémie et protéger les citoyens, notamment en assurant la vaccination et en mettant en place des centres spéciaux à cet effet. Dans de précédentes déclarations, Benbouzid avait fait état de la vaccination à ce jour de 23% de la population seulement soit 4.7 millions d’algériens ayant reçu les doses, alors que 6 millions de personnes n’ont reçu qu’une seule dose. Le ministre avait en outre révélé que le taux de vaccination des enseignants et des professionnels de la santé n’a pas dépassé les 20%, alors que ce taux est estimé de 1% seulement parmi les étudiants.
Notant qu’il n’est pas possible de forcer les gens à se vacciner, Benbouzid avait souligné toutefois que l’accès à plusieurs services publics pourrait être soumis à la présentation de la carte vaccinale, comme cela a été adopté par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Ania Nait Chalal