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Distribution de logements sociaux à Bouira : manifestations devant le siège de la wilaya

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Le prochain affichage des listes des bénéficiaires des logements sociaux à Bouira est sujet de préoccupation et d’appréhension pour beaucoup de citoyens qui ont gardé de l’été 2014 un souvenir assez traumatisant. En effet, le dernier quota attribué avait fait tellement de malheureux que l’accès au siège de la wilaya en a été obstrué pendant des semaines, les manifestants criant leur colère et leur indignation. Le calme n’est revenu que grâce à l’espoir qu’a suscité le prochain quota et les recours introduits par les citoyens mécontents. Et voilà que tous les ingrédients d’une nouvelle explosion sociale semblent de nouveau réunis. On nous annonce d’abord que le prochain quota est de moindre importance. Il y a ensuite le nombre de demandeurs qui ont introduit des recours et pensent figurer sur les listes dont l’affichage est imminent. Pour les seuls 1 100 logements, ainsi que le chiffrait hier le président de comité de ce quartier, en l’occurrence Boudjema Hamel, il y aurait entre 300 et 400 habitants. C’est pour cette raison que ce dernier, venu voir au siège de la wilaya s’il ne pouvait pas être reçu par le premier responsable ou, à défaut, par son chef de cabinet, ne cesse de frapper à toutes les portes pour éviter une nouvelle explosion comme celle à laquelle a donné lieu l’été 2014. Tant que le chef de daïra le recevait à ce titre, celui-ci n’avait cessé de le mettre en garde contre ce risque, plaidant pour une attribution plus équitable. Mais après, ce responsable lui a fermé l’accès de son bureau, le président du comité de quartier des 1 100 logements a compris que tout ce qu’il avait eu comme promesses était du vent. Ce matin, après s’être entretenu avec le P/APW nouvellement installé à son poste et s’étant félicité de l’accueil qui lui a été réservé en tant que de président du comité de quartier, l’assurant de son soutien le plus total, il a cherché à contacter la presse, pour exprimer ses soucis et sa crainte au sujet du prochain quota. Il craint une nouvelle exclusion des citoyens éligibles au logement social. Aussi lance-t-il un appel, via la presse pour une attribution équitable. Il n’était pas le seul à être si préoccupé. Mohamed et Athmane, deux habitants des 1 100 logements qui accompagnaient ce matin Boudjema éprouvent le même malaise à l’approche du nouveau quota. «Nous avons peur que tout ne se passe comme la dernière fois, s’est inquiété l’un d’eux» «Nous sommes vieux et nous attendons toujours un logement», lui fait écho l’autre. Et tous donnaient comme exemple les logements 140 et 56 où « des logements attribués dernièrement sont fermés ou loués.
Par ailleurs, ajoutant au tumulte régnant ce matin devant le siège de la wilaya et le hall, une centaine de propriétaires de fusil confisqués pendant la décennie noire étaient venus de partout pour réclamer leur bien. S’exprimant au nom de tous, Guerrache Abdelkader faisait savoir que l’attente a trop duré, qu’il est temps que les fusils soient restitués à leurs propriétaires. Leur nombre serait de près de 7000. Il se serait exprimé à ce sujet devant le ministre de l’Intérieur en visite le 29 octobre 2015, et ce dernier l’aurait rassuré, annonçant la prise en charge prochaine de ce dossier. La semaine dernière, le chef de cabinet les avait reçu, mais sans leur promettre, le problème n’étant pas de son ressort. Une rumeur ayant couru selon laquelle le wali a été appelé auprès du ministère de tutelle à ce sujet, les propriétaires affichaient ce mardi un peu d’optimisme, nourrissant l’espoir que le wali allait leur annoncer la restitution prochaine de leurs fusils.
«Nous en avons le plus grand besoin, lance Moussa, du milieu d’un groupe de manifestants. Nous avons à nous défendre contre les voleurs et mêmes contre les bêtes sauvages. Deux individus ont été attaqués la semaine dernière à Tablat par une hyène. Des sangliers ravagent nos champs.» Abdelkader dénonçait la location de leurs fusils à des sociétés de gardiennage qui rapporterait bon an mal an 72 millions par an à l’Etat. Il dénonçe également les fusils importés et retenus au niveau des douanes. Leur nombre serait très important.
Ali D.

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