Accueil ACTUALITÉ CRISE LIBYENNE : Boukadoum rappelle la nécessité d’une solution politique 

CRISE LIBYENNE : Boukadoum rappelle la nécessité d’une solution politique 

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Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué,  à Niamey, que l’action militaire « ne pourra guère aboutir à la résolution de la crise en Libye», soulignant que «seule une solution politique négociée et acceptée par l’ensemble des protagonistes est à même de rétablir la paix dans ce pays».

«Il est clair que l’action militaire ne pourra guère aboutir à la résolution de la crise. En effet, seule une solution politique négociée et acceptée par l’ensemble des protagonistes, est à même de rétablir la paix et de préserver l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye », a-t-il indiqué dans son intervention lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA).
La réunion du CPS s’est tenue en marge de la 35ème session du Conseil exécutif de l’UA. Boukadoum conduit la délégation algérienne aux travaux de ce Conseil exécutif, préparatoire à la tenue du 12e sommet extraordinaire de l’UA prévue demain dimanche avec la participation du Premier ministre Nouredine Bedoui, représentant le chef de l’Etat.
Il a ajouté qu’il appartenait « dès lors, aux Libyens d’engager dans les meilleurs délais, un processus inclusif de réconciliation nationale, comme cadre indispensable, devant mettre un terme à la division et aboutir à l’objectif ultime de l’organisation d’élections transparentes sous l’égide de l’UA et de l’ONU ».
Boukadoum a soutenu que la tenue de ces élections, dont « les résultats devraient être respectés par toutes les parties prenantes, contribuerait à l’instauration d’un climat de confiance et à la mise en place d’institutions gouvernementales démocratiques pérennes, dont une armée nationale unifiée et seule responsable d’assurer la sécurité du pays ».
Il a rappelé que l’Algérie, qui a « toujours encouragé les frères libyens à s’engager sur la voie du dialogue inclusif et de l’entente nationale, est convaincue que les parties libyennes sauront faire montre de sagesse pour dépasser leurs différences et faire prévaloir les intérêts nationaux suprêmes » .
il a également  rappelé que l’Algérie avait condamné, avec « la plus grande force, l’attaque ayant ciblé un centre d’hébergement de migrants » et a appelé à « situer les responsabilités et à identifier les auteurs de ce crime abject ».
Il a relevé que la situation des migrants africains en Libye est « intrinsèquement liée à la crise majeure que connaît ce pays frère depuis 2011 et souligne la nécessité d’un retour sans délai au processus de dialogue inclusif entre l’ensemble des parties libyennes afin de parvenir à une solution consensuelle de ce conflit qui n’a que trop duré ».
Boukadoum a observé que la situation sécuritaire en Libye « ne cesse de se dégrader », ajoutant que « l’absence de contrôle des autorités sur tout le territoire et, plus particulièrement, dans les zones frontières du pays, a été mis à profit par les groupes terroristes, notamment, Daech, pour s’implanter et se développer dans un environnement marqué par le trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains ».
Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que le règlement de cette « crise, qui affecte le continent africain nous interpelle », ajoutant que « le conflit libyen reste avant tout un conflit africain, et le rôle de l’UA doit être, à notre sens, plus visible en tant que partenaire privilégié de l’ONU dans le règlement des crises en Afrique, et ce dans le cadre d’une approche de subsidiarité et de complémentarité ».
Il revient, a-t-il dit, par conséquent, « à l’UA et à l’ONU de travailler en étroite collaboration afin de mettre en place une feuille de route commune pour une résolution de la crise en Libye, et œuvrer à une « meilleure synergie » entre les efforts et initiatives déployés par les deux Organisations afin de converger vers « le seul objectif que nous devons nous assigner, celui de réunir tous les frères et sœurs libyens dans le cadre d’un processus de dialogue et de réconciliation nationale franc et responsable ».
M. Bendib

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