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Chute continue des prix du pétrole : le président de l’Abef rassurant

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La chute continue des prix du pétrole sur les marchés internationaux et les répercussions qu’elle est susceptible d’entraîner sur le financement de l’économie nationale ont été les questions auxquelles le président de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), Boualem Djebar, a tenté de répondre lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Radio nationale. Invité de la rédaction, Boualem Djebar s’est voulu rassurant et a même exhibé des chiffres en guise d’arguments. «Si on revient aux chiffres concernant le financement de l’économie nationale, il y a une bonne croissance des crédits alloués à l’économie d’une manière générale. Cette croissance a été consacrée durant l’année 2013 et est confirmée en 2014», a assuré le président de l’Abef. Côté chiffres également, Boualem Djebar affirme qu’il y a eu un taux estimé à 20% d’expansion des crédits à l’économie durant l’année 2013 comparativement à l’année 2012. Durant le premier semestre 2014 et par rapport au 31 décembre 2013, le taux d’extension de croissance des financements de l’économie est de l’ordre de 11,72%. «Le rythme de la croissance est bien maintenu. Cela montre que l’appétit des banques pour le financement de l’économie est toujours là et cette tendance de la croissance continuera dans l’avenir», a indiqué Djebar. Sur le même registre, il a souligné que les crédits bancaires alloués à l’économie ont atteint quelque 5 760 milliards de dinars à fin juin 2014, contre 5 156 milliards de dinars, à fin décembre 2013. Faisant dans le détail, le président de l’Abef explique que le secteur privé continue à accaparer la majorité des financements, à raison de 51,5% des crédits alloués, autrement dit un montant évalué à 2 591 milliards de dinars tandis que le secteur public s’est adjugé un montant de 2 373 milliards de dinars. Comparativement avec fin juin 2013, la croissance des financements pour le secteur privé est estimée à 20%. Apostrophé quant au fait que les banques ont tendance à financer les importations d’un nombre considérable de produits non essentiels, et ce, au détriment de la production nationale, Boualem Djebar assure qu’en réalité 74% des financements sont à long et moyen terme et vont pour la plupart à l’investissement. Seuls 26% des financements sont à court terme. Et pour Boualem Djebar de déclarer que parmi ce taux (26%), les financements servent à acquérir des intrants destinés à l’appareil productif, qu’il soit public ou privé. Interpellé sur la facture que continue de consentir l’État à l’importation de produits agricoles, elle a atteint les 10 milliards de dollars en 2013, Boualem Djebar ne peut que reconnaître que les céréales, le lait et les médicaments constituent une part non négligeable des importations. Sur le même registre, et plus à propos du volet agricole, le président de l’Abef rétorque dans l’optique du financement de l’agriculture nationale en vue de substituer les importations par la production nationale, quelque 15 milliards de dinars/an sont consentis à quelque 17 000 agriculteurs pour développer la céréaliculture. En matière d’élevages bovin et avicole, le président de l’Abef indique, aussi, que le nombre des dossiers d’investissement dans ces activités avoisine les 20 000, ajoutant que celles-ci ont été financées et sont désormais opérationnelles. Les crédits non performants représentent une part minoritaire, un peu moins de 20%, affirme-t-il également. Les améliorations, autrement dit la bonification totale des intérêts, l’allongement de la durée du crédit jusqu’à 7/8 ans, qui ont été accordées dans le cadre du dispositif Ansej devront permettre logiquement à réduire sensiblement les impayés, conclut Boualem Djebar.

Mohamed Djamel

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