Accueil ACTUALITÉ Céréaliculture : Le gouvernement «impose» des restrictions à l’importation

Céréaliculture : Le gouvernement «impose» des restrictions à l’importation

0

Dans un communiqué rendu public, dimanche dernier, sur la page facebook officielle, le Premier ministre Nouredine Bedoui, a annoncé la mise en place d’un Comité de veille, de régulation, de contrôle et d’évaluation de la céréaliculture.
Ledit comité est « placé auprès du ministre des Finances et associant les ministres du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture et aura la charge de concevoir une approche claire à court et moyen termes, en matière de rationalisation, de la gestion et de l’importation des céréales,» précise la même source.
C’est-à-dire que ce Comité de veille, de régulation, de contrôle et d’évaluation de la céréaliculture aura comme mission d’avoir une approche globale adoptée par le gouvernement à l’effet de préserver les réserves de change du pays durant l’année en cours. En détail, il s’agit de limiter les dépenses nationales de ressources en devises destinées à l’importation des céréales, qui continue de tirer vers le haut la facture globale d’importations des biens et des services, qui à son tour subsiste à peser lourdement sur les caisses de l’État.
À rappeler dans ce sens que, selon les chiffres du Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes algériennes (Cntsid), la facture globale des importations des produits alimentaires avait été plus élevée, en 2018, par rapport à 2017, passant de 8,438 milliards de dollars (mds usd) à 8,573 mds usd, et une hausse de 1,6 % tirée essentiellement par les céréales primaires (blé tendre et blé dur) et les tourteaux de soja. »
En revenant au communiqué précité, il en ressort que pour tenir ce pari, le Premier ministre, Bedoui, a chargé « le ministre de l’Agriculture, de préparer un exposé sur les voies et moyens permettant de développer la filière de production céréalière, notamment au niveau du Sud, en vue de renforcer la sécurité alimentaire de l’Algérie et réduire la facture de l’importation. »
L’autre mission du comité de veille, de régulation, de contrôle et d’évaluation de la céréaliculture, consiste à « la mise en place d’un audit global concernant le respect des obligations juridiques par l’ensemble des opérateurs activant officiellement dans le domaine, précise le communiqué des services du Premier ministre.

Des subventions au compte-gouttes
Cette nouvelle mission explique la même source, s’inscrit «dans  le cadre de l’approche globale adoptée par le Gouvernement à l’effet de préserver les réserves de change à travers la limitation du recours à l’importation aux réels besoins du marché national, et la restriction de la subvention publique aux quantités destinées au citoyen et non à d’indus bénéficiaires. Un véritable défi à relever par le gouvernement Bedoui, et le constat permet de dire qu’il reste encore du chemin à faire pour réorganiser le circuit de distribution des céréales importer, en fonction des réels besoins du marché national, notamment que dans le lot des céréales importées annuellement par le pays, la farine subventionnée par l’État destinée au citoyen, comme «la farine qui demeure otage des spéculateurs», comme ne cessent de le rappeler, les acteurs de la filière, à l’instar du président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) qui a révélé, l’année dernière, que 30% de la farine subventionnée par l’État est utilisée en dehors de la boulangerie.
Mohamed Armouni

Article précédentTribunal d’Aïn-Témouchent : un instigateur sur Facebook placé en détention préventive
Article suivantRiyad Mahrez : «Il fallait monter en puissance»