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CENTRE ANTI CANCÉREUX DU CHU DE CONSTANTINE : Quand l’humanisation des soins fait défaut

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Y a-t-il une causalité en rapport direct avec l’anarchie qui règne au niveau du centre Anti Cancéreux qui se trouve au niveau du centre hospitalier universitaire de Constantine ?

Tout compte fait, et selon de nombreux malades rencontrés sur place, les choses semblent rester en l’état et aucune amélioration n’est constatée malgré l’insatisfaction généralisée dans les offres de services. Pourtant, même si les responsables en charge se disent dépassés par le flux important des malades qui viennent de tout l’Est algérien et que la structure en question ne peut satisfaire la forte demande en soins médicaux spécifiques à chaque cas, il n’en demeure pas moins que les conditions dans lesquelles les malades sont soumis sont affligeantes et interpellent les consciences de tout un chacun.
Car dans l’absolu, un cancéreux qui n’est pas pris en charge sérieusement et d’une manière continue est un mort en sursis… Cette vérité le personnel soignant le sait, les malades aussi. Face à cette évidence alors pourquoi ne pas accompagner ces malades dans leurs multiples souffrances avec un certain humanisme ? Leur donner le sourire, un peu d’espoir, même si, au fond, la voie est irréversible, et rarement vers la guérison totale. Alors qu’apriori c’est dans l’ordre des choses que l’humanisation des soins médicaux reste le point cardinal, or c’est encore le centre hospitalo-universitaire de la ville du vieux Rocher qui brille par son défaitisme conjugué à tous les temps, comble de l’ironie, les malades orientés vers le CAC sont plus désorientés que jamais et ne savent plus à quel saint se vouer, tant l’anarchie en ces lieux est inexplicable.
Constat amer et insupportable pour les malades et leurs proches qui les accompagnent ou encore les malades hébergés au niveau du centre d’accueil d’El Khroub n’oublieront pas les déboires qu’ils vivent au quotidien. En effet, depuis huit heures, ces malades au niveau du service du Centre Anti Cancéreux de l’hôpital de Constantine et chanceux sont ceux qui sont pris en charge pour cette séance de chimiothérapie ou autres soins spécifiques contre cette redoutable pathologie. Mais, cet état de fait n’est pas la nouveauté dans ce CHU. Malheureusement, tout en imputant tous les problèmes rencontrés sur le dos de l’État. Or, si ce dernier a engagé des milliards en devises fortes pour équiper les hôpitaux algériens de matériel de haute technologie, il n’en demeure pas moins que dans celui de Constantine qui rayonne sur tout l’Est algérien, l’on entend souvent parler de pannes de scanner et autres appareils d’investigations.
Pour la petite histoire, avons-nous appris, un équipement destiné pour le CAC de Constantine (des accélérateurs) a mis huit mois pour être acheminé du port de Skikda vers le CHU, quant à leur installation, il a fallu encore attendre plusieurs mois. Une gestion à l’à-peu-près de l’un des plus grands hôpitaux du pays doté actuellement d’un plateau technique des plus performants avec en prime des ressources humaines très compétentes, mais force est d’admettre que ce sont les mêmes problèmes d’organisation qui surgissent. Mais en définitive est-ce trop demander de prendre en charge scrupuleusement et correctement cette catégorie de malades, dont certains sont au dernier stade de la pathologie, et qui sont au crépuscule de leurs vies ? Alors où est cet humanisme ?
Disons le franchement il est «court-circuité» quelque part par ceux qui n’apportent pas au moins ce soutien moral à cette catégorie de patients qui ne sont pas au CAC par gaieté du cœur. Ce déclin d’humanisme, avons-nous constaté, est donc vécu dramatiquement par ces malades cancéreux ainsi que par leurs familles. Des parents de malades, rencontrés sur les lieux, nous ont déclaré avoir saisi les responsables sur les conditions prévalant au centre anti-cancéreux tout en espérant que la situation va s’améliorer dans la prise en charge dans ce service où le nombre de malade va crescendo malheureusement.
Mâalem Abdelyakine

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