Accueil ACTUALITÉ BUDGET 2019 : Raouya reconnaît une «situation économique difficile»

BUDGET 2019 : Raouya reconnaît une «situation économique difficile»

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Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, s’est affairé, lors d’une conférence de presse en marge de la séance de vote sur le budget 2019 jeudi dernier à l’Assemblée, pour clarifier les indices économiques du pays, alors que l’opposition fait planer encore le doute sur la capacité du gouvernement à maîtriser le déficit et la planche à billets. La conjoncture financière difficile a dicté le recours au financement non conventionnel qui demeure une dette du Trésor, a reconnu Raouya, jeudi dernier. «Ce financement, lancé depuis 2017, est limité à cinq ans, durant lesquels le gouvernement œuvre inlassablement à diversifier son économie, notamment par l’augmentation des exportations hors hydrocarbures», a détaillé le premier argentier du pays. Actuellement, le montant global des billets de banque imprimés dans le cadre de ce financement s’élève à 2 185 milliards DA en 2017 et 1 555 milliards DA depuis le début de l’année 2018. Selon les prévisions du budget 2019, les besoins en financement non conventionnel sont estimés à – 1 874,4 milliards DA en 2019, contre – 746,5 milliards DA en 2020 et – 796,5 milliards DA en 2021. Malgré la crise économique, le PLF 2019 prévoit le maintien d’un volume de dépenses sociales important. Le ministre a défendu son Exé- cutif des accusations de «vouloir acheter la paix sociale» à la veille d’un rendez-vous électoral très important pour le pays. Il a expliqué que le gouvernement a toujours sauvegardé sa politique sociale, comme en témoignent les transferts sociaux qui se sont poursuivis au même rythme que les années précédentes. Plus de 21 % du budget de l’État pour l’année 2019, soit plus de 1 700 milliards DA sont consacrés aux transferts sociaux. Le ministre a souligné aussi la levée du gel des projets dans différents secteurs depuis 2015. Sur les intentions du gouvernement d’aller à la révision de la politique de subvention, en avan- çant «de précédentes déclarations mal interprétées par la presse», Raouya a rassuré que «le gouvernement ne renoncera pas à cette politique. Il s’agit uniquement de la revoir pour orienter les subventions aux plus nécessiteux». Sur la question très évoquée par les députés, du recouvrement des taxes impayées, Raouya a fait savoir que les efforts de l’État se poursuivront pour recouvrer les impôts non payés depuis des années, en notant que l’État a pris des mesures de rigueur contre les patrons réfractaires, car «la Trésorerie publique a besoin de chaque sou».

Hamid Mecheri

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