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BLOCUS, FRAPPES AÉRIENNES ET DÉPLACEMENTS FORCÉS : Le plaidoyer palestinien à l’ONU

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Le Représentant permanent de l’État de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a tiré la sonnette d’alarme face à la reprise de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et les violations répétées de l’accord de cessez-le-feu par l’occupant.

Dans ce contexte, il a adressé trois lettres identiques aux principales instances des Nations unies : le secrétaire général, le président du Conseil de sécurité pour ce mois, le Danemark, et le président de l’Assemblée générale. Dans ces lettres, Riyad Mansour a dénoncé la réimposition par l’occupant sioniste d’un blocus total sur Ghaza. Il a également pointé l’incitation continue des responsables sionistes au nettoyage ethnique et au génocide, illustrée par des frappes aériennes ciblant des zones civiles le 18 mars. Ces attaques ont causé le martyrde centaines de Palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes. Le diplomate palestinien a également évoqué la reprise des opérations militaires dans la bande de Ghaza. Ces manœuvres ont permis à l’occupant de reprendre le contrôle du principal corridor reliant le nord et le sud du territoire, tout en exigeant l’évacuation forcée des civils de plusieurs zones. Ces ordres militaires sont utilisés, selon M. Mansour, comme prétexte pour intensifier les déplacements forcés de la population palestinienne. Face à ces actes, M. Mansour a renouvelé son appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures urgentes afin de mettre fin au bain de sang et de protéger les vies civiles. Il a souligné la nécessité de mettre un terme immédiat à l’usage brutal et illégal de la force par l’occupant sioniste. Dans ses correspondances, le représentant palestinien a également insisté sur l’importance pour le Conseil de sécurité d’exiger le respect de son autorité et de ses résolutions, notamment la résolution 2735. Il a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat, la libération des prisonniers palestiniens, et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Ghaza. Il a rappelé que ces mesures sont non seulement des impératifs humanitaires mais également des obligations découlant du droit international. Enfin, Riyad Mansour a mis en garde contre l’inaction de la communauté internationale face aux violations flagrantes de l’entité sioniste. Il a souligné que ces violations, allant des crimes de guerre aux actes de génocide, sapent la crédibilité du Conseil de sécurité. Il a exhorté les membres des Nations unies à redoubler d’efforts pour mettre fin à l’agression en cours, protéger le peuple palestinien et mettre un terme définitif à l’occupation illégale.

Lazzarini “déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines”

Le chef de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a exprimé jeudi son profond désarroi face à la situation dramatique dans la bande de Ghaza, marquée par une nouvelle reprise de l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne. Dans un appel urgent, il a plaidé pour le rétablissement du cessez-le-feu et un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour les habitants de cette région meurtrie. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, M. Lazzarini a dénoncé la poursuite des bombardements par les forces sionistes depuis les airs et la mer, pour le troisième jour consécutif. « Chaque jour, sous nos yeux, les habitants de Ghaza revivent encore et encore leur pire cauchemar », a-t-il écrit, décrivant la situation comme un « déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines ». Philippe Lazzarini a également exprimé ses inquiétudes quant à la situation sur le terrain, notamment à la suite du déploiement de soldats sionistes dans le « couloir de Netzarim », un axe stratégique qui divise la bande de Ghaza en deux. Cette manœuvre militaire a coupé les liaisons entre le nord et le sud de l’enclave, aggravant les difficultés des civils. « Des ordres d’évacuation ont été émis par l’armée sioniste, forçant des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs foyers », a-t-il souligné, rappelant que la majorité des Palestiniens de Ghaza ont déjà été déplacés depuis le début de cette agression. Ces déplacements massifs et forcés transforment les habitants en « boules de flipper », a-t-il ajouté, dénonçant une politique de déplacement systématique et inhumaine. L’arrêt de l’aide humanitaire et des services essentiels ajoute une dimension encore plus critique à cette tragédie. Depuis le 2 mars, l’entité sioniste a bloqué l’acheminement de l’aide humanitaire vers Ghaza et suspendu l’électricité nécessaire au fonctionnement de la principale station de dessalement d’eau. Ce blocus exacerbe les conditions de vie des Palestiniens, déjà confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Face à cette crise sans précédent, M. Lazzarini a lancé un appel désespéré : « Il n’y a plus de temps à perdre». Il a insisté sur la nécessité de renouveler le cessez-le-feu et de permettre un accès immédiat et inconditionnel à l’aide humanitaire. Alors que la communauté internationale demeure largement silencieuse, cette situation met en lumière l’urgence d’une réponse collective pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens de Ghaza et rétablir un semblant de dignité humaine dans l’enclave.

Condamnations internationales 

Le président irlandais Michael Higgins a fermement condamné cette escalade jeudi, qualifiant la situation à Ghaza d’ »insoutenable ». Dans un communiqué relayé par l’agence palestinienne Wafa, il a déclaré : « La gravité de ce qui se passe actuellement à Ghaza doit être reconnue, notamment la perte de nombreuses vies, y compris celles des femmes et des enfants ». Higgins a également dénoncé le silence international face à ces atrocités, soulignant que « la crédibilité de tous ceux qui se présentent comme de fervents défenseurs du droit international est en jeu ». Il a appelé à la reprise immédiate du cessez-le-feu et à l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire. Simon Harris, ministre irlandais des Affaires étrangères, a, quant à lui, dénoncé les attaques contre les installations des Nations unies, qualifiant ces actes de « violation flagrante du droit international humanitaire ». Il a exhorté à protéger les travailleurs humanitaires opérant dans l’enclave et à intensifier les efforts pour répondre aux besoins urgents de la population civile. Les scènes à Ghaza sont qualifiées d’ »horribles » par de nombreux observateurs. Les frappes aériennes et l’invasion terrestre menées par l’armée sioniste ont détruit des infrastructures vitales, notamment des hôpitaux et des stations de dessalement d’eau. La population de l’enclave, déjà privée d’accès à des ressources essentielles, fait face à une situation de plus en plus désespérée. La communauté internationale, bien qu’indignée, semble impuissante à freiner cette spirale de violence. Les appels au respect du cessez-le-feu et à la mise en œuvre de solutions durables se multiplient, mais l’intensité des agressions et la souffrance des civils palestiniens rappellent l’urgence d’une action concrète et immédiate. Alors que les frappes continuent de semer la désolation, les voix s’élèvent pour dénoncer les crimes de guerre et exiger des enquêtes internationales. La situation à Ghaza demeure un sombre rappel des échecs répétés de la communauté internationale à garantir la paix et la justice dans la région.

Londres et Rome réclament des comptes à l’entité sioniste

Face à cette tragédie, des voix s’élèvent pour demander justice et responsabilisation. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, s’est dit consterné mercredi par le bombardement d’un complexe des Nations unies à Ghaza, qui a entraîné la mort d’un travailleur humanitaire étranger et blessé grièvement cinq autres. « Cet incident doit faire l’objet d’une enquête transparente et les responsables doivent rendre des comptes », a-t-il déclaré dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux. Lammy a souligné l’importance de protéger les travailleurs humanitaires et les installations onusiennes, ajoutant que de tels actes constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Le Royaume-Uni rejoint ainsi les nombreux acteurs internationaux qui appellent à la fin de ces agressions et à la reprise immédiate de l’aide humanitaire. Au Royaume-Uni, des militants des droits humains et plusieurs organisations ont déposé des plaintes devant les juridictions locales, accusant l’armée de l’occupant sioniste de crimes de guerre. Ces initiatives visent à obtenir l’ouverture d’enquêtes indépendantes et à inciter la communauté internationale à agir face à la gravité des violations documentées. Des rassemblements ont également été organisés à Londres et dans d’autres villes britanniques pour dénoncer les atrocités commises à Ghaza. Les manifestants réclament des sanctions contre l’entité sioniste et un embargo sur la vente d’armes, affirmant que ces équipements contribuent directement aux massacres de civils palestiniens. En Italie, le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a exprimé sa « profonde inquiétude » face à la reprise des hostilités, appelant à rétablir le cessez-le-feu conclu en janvier dernier. Tajani a réitéré la position de l’Italie en faveur d’une solution à deux États, soulignant l’urgence de garantir la protection des civils et de rétablir la paix dans la région. De son côté, le Premier ministre maltais, Robert Abella, a condamné jeudi les agressions sionistes, qualifiant ces actes d’« atrocités inacceptables ». Il a appelé à une mobilisation internationale pour mettre fin à la violence, tout en réaffirmant l’engagement de Malte à soutenir les efforts de paix. Face à l’intensification des violences, des organisations internationales, dont les Nations unies, ont multiplié les appels à une action immédiate pour protéger les civils, rétablir l’aide humanitaire et enquêter sur les violations graves des droits humains. La communauté internationale est placée devant une responsabilité historique : celle de rompre le silence et de mettre fin à des agressions qui, selon de nombreux observateurs, s’apparentent à des crimes de guerre. Les regards se tournent vers les grandes puissances, appelées à prendre des mesures concrètes pour garantir la justice et la paix dans une région ravagée par des décennies de conflit.

M. Seghilani

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