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Association Noor El Amel à Bouira : Les grandes préoccupations de la présidente

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La voix vibrante de colère, la présidente de l’association Noor El Amel, accuse le responsable de l’éducation d’avoir opposé une fin de non-recevoir à sa demande d’audience. C’était à la veille de l’examen du bac. Un candidat se cassait la jambe droite ce jour-là.

La présidente tout fraîchement investie de sa mission, car son association venait d’être créée, demandait à voir le directeur de ce secteur pour voir s’il n’y avait pas moyen de donner une chance à ce candidat de participer aux épreuves de cet examen, qui est déterminante dans la vie d’un jeune. Son refus de la recevoir aurait déçu la responsable de cette association qui lutte aux côtés des personnes atteintes de cancer. Malheureusement, des cas comme celui d’Oussama, ce candidat empêché de composer le jour de l’examen, sont légion selon cette responsable. Sa colère ne désarme pas aujourd’hui à l’égard du directeur de l’éducation. Instruite de son expérience passée, elle ne sait plus comment l’informer du cas de cet enfant touché par la maladie dite de xeroderma pimentosum pouvant, avec le temps, évoluer en cancer de la peau ou des yeux. Les enfants qui contractent cette maladie sont appelés les enfants de la lune. Cette affection, due aux rayons ultra violets, n’a pas de traitement et il faut éviter toute exposition au soleil. La petite Oumema, la native de Mesdour en âge d’être scolarisée cette année pose problème pour la présidente de l’association Noor El Amel. Elle veut qu’elle soit prise en charge de façon toute spéciale, mais se heurte au silence des responsables concernés. «Pourquoi Oumema n’aurait pas une vie comme les autres ? Pourquoi pas des cours chez elle ? Pourquoi pas des vêtements spéciaux qui lui permettent d’être protégée des rayons nocifs du soleil ? Pourquoi pas de jouets qui la retiendraient à la maison sans trop s’ennuyer ? s’interroge Zinouche, la présidente de l’association. Noor el Amel compte, en son sein, 15 enseignants volontaires qui ne demandent qu’à aider les enfants qui connaissent des difficultés soit avant, soit après leur scolarisation, mais eux-mêmes ont besoin d’être aidés pour accomplir leur mission. Ce n’est pas la seule préoccupation de cette jeune responsable. La situation des cancéreux l’inquiète encore plus. Selon elle, le nombre de personnes souffrant de ce mal terrible qui évolue fatalement de façon très vite, atteindrait les 800 malades. Et encore ne parle-t-elle que de ceux qui sont hospitalés à l’hôpital de Bouira où existe un service qui s’occupe d’eux. Elle exclut de ce chiffre ceux qui sont dirigés vers Tizi-Ouzou ou Blida pour des soins plus appropriés à leur cas. Leur nombre serait trois fois supérieur. Se pose pour ces malades, toujours selon notre interlocutrice, le problème du transport à l’origine de nombreux découragements et d’abandons. «Un père voulait me donner son fils quand il a compris qu’il ne pouvait plus le prendre en charge», racontait-elle. Elle racontait un autre cas, celui de ce père dont le fils est hospitalisé à Blida et dont la mère est retenue auprès de lui. « Au bout de six mois de cette vie où le mari est séparé de son épouse, celui-ci, n’en pouvant plus, se remarie. S’est-elle désolée».
Une prise en charge des malades souffrant de leucémie, de tumeurs nécessitant un traitement lourd devrait se traduire, selon elle, par la mise en place d’équipements au service de l’hôpital leur évitant tout déplacement ou, à tout le moins, de moyens de transports leur évitant des frais onéreux. En attendant, la présidente se bat pour avoir son propre bureau. Celui qu’elle a loué au niveau de ce quartier, dit Harket, à la sortie ouest de la ville, est trop exigu et ne comporte que quelques sièges bancals. Les dossiers qui s’accumulent sont rangés et posés par terre.
Ali D.

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