Accueil ACTUALITÉ Alors que Raouraoua lui a évité des indemnités :l’ingratitude de Christian Gourcuff

Alors que Raouraoua lui a évité des indemnités :l’ingratitude de Christian Gourcuff

0

Le désormais ex-entraîneur de la sélection algérienne, Christian Gourcuff, aura raté l’occasion de se taire. Au geste de bonne foi que lui a fait le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, en se désistant des indemnités que le technicien français devait payer après sa démission de la barre technique des Verts, comme le stipule du reste son contrat dans pareil cas, le Breton est allé dresser un tableau sombre du football algérien sur les colonnes de la presse française.

Voilà qui l’enfonce davantage aux yeux de l’opinion sportive algérienne, après s’être montré de nouveau ingrat, alors que toute l’Algérie lui a ouvert ses bras dans l’espoir de le voir mener les Verts vers un autre exploit, après celui du Mondial-2014 au Brésil.
Ainsi, et pour justifier son incapacité d’assumer ses responsabilités de sélectionneur, et ce, pour sa première expérience du genre, lui qui a passé le clair de sa carrière d’entraîneur au sein de la modeste formation de Lorient, Gourcuff n’a trouvé mieux que de qualifier le football algérien de tous les maux. N’étant plus dans son élément dans le difficile contexte algérien où règne trop de violence, pour reprendre ses propos, Gourcuff a expliqué au journal L’Equipe les raisons de son départ.
Parlant de «gâchis », le désormais ex-sélectionneur des Verts explique essentiellement que le travail au quotidien lui manquait pour continuer sa mission en Algérie où il n’exerçait au final qu’à mi-temps, contrairement à ce qui était prévu au départ.
Les raisons d’une cassure…En résumé, Christian Gourcuff n’a plus de temps à perdre en Algérie.
Après avoir fait perdre deux ans à la sélection nationale pour la quitter à mi-chemin, l’ex-sélectionneur des Verts a expliqué que la principale raison de son départ se liait à son envie de retrouver son métier d’entraîneur au quotidien, alors que cela lui était promis par la FAF au départ. « Quand j’y suis allé, c’était pour m’occuper de l’équipe nationale, qui était la priorité, mais aussi impulser une politique technique globale pour aider au développement du football algérien. explique clairement Christian Gourcuff avant de poursuivre. « Ce que j’avais fait à Lorient, j’avais pour ambition de le définir au niveau d’une fédération. J’ai habité à Alger la première année. Avec l’équipe nationale, ça s’est globalement bien passé (…) en parallèle, j’ai donc mené un travail sur la formation générale et celle spécifique des cadres qui est resté dans les tiroirs.
Tout ce volet sur la formation ne s’est jamais mis en place ».
Un dessein très vite confronté à la réalité du football local où, à ses yeux, les obstacles ont rendu impossible ce projet entre la violence dans les stades, l’absence de formation dans les clubs et les changements répétitifs des entraineurs au sein des clubs. « Cela ne permettait pas de structurer, d’organiser quelque chose » vouant ainsi à l’échec ce volet de sa mission qui « est donc vite tombé à l’eau».

«Avec la presse, je me sentais en décalage »
Interrogé sur ses rapports difficiles avec la presse, considérés à tort par de nombreux observateurs comme la raison principale de son départ, Christian Gourcuff explique ses relations difficiles. « Il y a eu une dégradation dans l’environnement de l’équipe nationale.
Ce n’est pas un problème de pression. Mais à un moment donné, je ne cherche pas la gloire, l’argent, et je ne suis pas imperméable à la bêtise.
Il y a eu des trucs complètement aberrants au niveau médiatique. La presse et le vice, ça compose un drôle de cocktail, même si ce n’est pas spécifique à l’Algérie. De manière générale, je ne me retrouvais pas du tout dans ce contexte. Je me sentais en décalage. A l’automne dernier, il y a eu une forme de rupture ».Alors qu’il n’évoque pas les sifflets du stade du 5-Juillet qui l’ont profondément vexé, Gourcuff explique qu’il a dès lors pris la décision de quitter son domicile à Alger pour ne pas y rester à rien faire. « J’ai quitté mon domicile à Alger et je ne me rendais en Algérie que pour les rassemblements.
C’était donc un peu un travail à mi-temps qui ne pouvait pas me satisfaire.»
«2018, trop loin pour surmonter les frustrations quotidiennes »
Faisant part de ses regrets de quitter une équipe aussi talentueuse et avec qui des liens forts se sont pourtant créés, Gourcuff confesse.
«La sélection a récemment franchi un cap. C’est une équipe qui a du talent et qui est très attachante.
Sur le plan relationnel et dans l’application à l’entraînement, c’était un régal.
Malheureusement, je n’avais que trois entraînements lors de chaque rassemblement. Pour moi qui ai vécu ce métier au quotidien pendant vingt-cinq ans, c’est peu», explique-t-il, avant de poursuivre de manière assez égoïstement, « L’objectif, c’était la Coupe du monde 2018.
C’est dans deux ans, j’aurai soixante-trois ans et ça me paraissait trop loin pour surmonter toutes les frustrations quotidiennes. », avant de résumer sa pensée en restant beaucoup trop vague.
« En Algérie, il y a un tel contraste entre cette richesse humaine vécue au quotidien et la violence rencontrée dans le football…le football est pris en otage. »
Hakim S.

Article précédentAPN : séance plénière, aujourd’hui, consacrée aux questions orales
Article suivantRapport édifiant sur les marchés des drogues en Europe et leur connexion avec le terrorisme : 24 milliards d’euros brassés annuellement