Accueil RÉGIONS Aïn Defla : Hausse aveugle des prix des fruits et légumes 

Aïn Defla : Hausse aveugle des prix des fruits et légumes 

0

Malgré sa vocation agricole, la wilaya d’Ain Defla enregistre une hausse très sensible des prix des fruits et légumes et alimentations générales, à travers tous les marchés et les locaux de ses 36 communes et les points de vente importants fixés par les autorités.

Une situation qui a provoqué la colère de plusieurs familles, notamment celles à revenu faible, car les prix ont atteint un seuil alarmant et suscitent l’inquiétude des chefs des ménages, lesquels en ressentent les effets. Les prix de certains fruits et légumes ont flambé soudainement, et tout le monde se pose la question sur cette augmentation. Qu’est ce qui a pu faire augmenter ces prix ? Qui pilotent ces prix ? Qui couvrent cette flambée ? Et pourquoi ce silence des premiers responsables du commerce de la wilaya ? « Certes, les fruits et les légumes sont disponibles en grande quantité, mais le panier d’une semaine vous revient plus cher depuis plusieurs mois, et personne ne veut mettre fin à cette situation alarmante, notamment avec l’approche du mois sacré du Ramadhan ». Nous a dit un père de famille au chef-lieu de la wilaya. Certains parlent sur une imposition des prix légale, puisque les fellahs endurent des grandes pertes surtout avec ce changement climatique, alors que d’autres parlent sur les charges des impôts infligées sur les fellahs qui eux aussi veulent récupérer leur pertes avec cette augmentation.  L’aliment le plus significatif chez les familles c’est bien la pomme de terre, la reine des plats, qui est indispensable dans les mets des ménagères, dont le prix a atteint les 120 DA et 140 DA durant les mois passés, ensuite s’est freiné sur le seuil de 65 et 70 DA le kg. Pourtant, cette matière indispensable est cultivée massivement et régulièrement dans la région, ou plusieurs fellahs cherchent des solutions pour monopoliser les prix en l’installant dans les chambres froides puis la remettre sur les marchés. Malheureusement, plusieurs autres légumes ont également subi des hausses de prix, en l’occurrence la tomate, vendue à 200 DA le kg, la laitue à 110 DA le kg et les artichauts à 180 DA le kg, la courgette à 100 DA. Par ailleurs, l’oignon, la carotte, et les betteraves sont vendus à des prix raisonnables dans presque tous les marchés de la wilaya. Cette analyse de la situation est partagée par la majorité des habitants de la wilaya, qui appellent les premiers responsables à mettre fin à ces manipulations aveugles. Il a rappelé qu’il existe plusieurs points de vente des fruits et légumes illégitimes, mais très cléments pour plusieurs chefs de ménages. Ces lieux sont très sollicités par les gens qui viennent et cherchent à remplir leur panier avec des aliments à des prix rationnels et doux.

« Le marché de Khemis Miliana garde sa générosité »
Le marché de Khemis Miliana, est parmi ces points réclamés par plusieurs habitants de plusieurs communes avoisinantes, en l’occurrence, Miliana, Ben Allel, Sidi Lakhdar, Bir Ould Khelifa, Ain Soltane et même ceux du chef lieu de la wilaya, viennent tous au marché de Khemis Miliana, car ils trouvent l’embarras du choix et des prix gracieux. Pour certains pères de famille, sollicitent les marchés de Djelida, Bourached et Djemaa Ouled Cheikh dans le côté sud ouest du chef-lieu de la wilaya ou les prix sont soignés. Par ailleurs, au marché du chef-lieu de la wilaya, les prix sont très élevés, et la majorité des habitants  se ravitaillent  via les marchands ambulants, qui font le chat et la souris avec les policiers. Par contre d’autres vendeurs ambulants cherchent l’opportunité dans certains quartiers et résidence et augmentent les prix déloyalement, nous a dit un résidant du quartier Nedjma a Khemis Miliana. « Ce sont les vendeurs ambulants et ceux qui détiennent des locaux qui se côtoient et exercent une concurrence déloyale ». « La raison première de cette hausse reste le stockage, une opération pratiquée par les agriculteurs qui détiennent le monopole et imposent ainsi leur diktat ». Explique t-il. « Ces gens de la profession maîtrisent à leur guise toutes les combines possibles susceptibles de réguler le marché des fruits et légumes et procèdent en toute liberté à la hausse des prix de certains produits et font chuter volontairement ceux des autres afin de compenser ce qu’ils appellent le manque à gagner et détourner l’attention des consommateurs ».Ajoute t-il. Il est à noter, qu’Ils existent dans la wilaya d’Ain Defla, plusieurs aires recensées ou non déclarées destinées à stocker les produits et qui encouragent de telles pratiques. Ces produits sont stockés dans des endroits appropriés, ce qui a pour effet de provoquer dans un premier temps la pénurie des produits ciblés et dans une seconde étape de revoir à la hausse leurs prix de vente. Ces augmentations sont aggravées par les spéculateurs qui entrent en scène à chacune des tentatives, ils achètent sur pied toutes les productions pour alimenter à leur guise les marchés locaux.

Les pères de familles s’inquiètent avec l’approche du Ramadhan
Alors que le mois du Ramadhan approche, le mois de tous les sacrifices, les chefs des ménages s’inquiètent à cause de cette situation alarmante et appellent les premiers responsables à voir et revoir les quatre vérités de cette hausse menaçante. « C’est la ritournelle qui prendra forme, comme à l’accoutumée » affirme un citoyen de Miliana. Effectivement, durant le mois sacré, les commerçants deviennent gourmands et aveuglent, ils oublient complètement que durant cette période, les gens doivent s’approcher du Dieu avec du bien et qu’il faut être clément et honnête. Les commerçants oublient ces valeurs et entament une chaîne de hausse intolérablesenvers les familles qui n’ont pas le choix, car ils se trouvent obligés d’acheter et céder à leur égoïsme, et ce, malgré les instructions des responsables du ministère du Commerce, qui ont déjà ordonné de mettre les produits à la disposition des citoyens et lancer des mesures strictes pour les vendeurs qui augmentent les prix à leur manière. Généralement, à cette occasion, la hausse touche certains produits entrant dans la préparation des plats traditionnels.
Salim Ben

Article précédentDjamel Belmadi : « Un sentiment de frustration et de déception »
Article suivantMALI/CEDEAO : L’Algérie plaide pour un dialogue serein et réaliste entre les parties