Accueil ACTUALITÉ Afin de contourner le prix bas du pétrole : Sonatrach maintient...

Afin de contourner le prix bas du pétrole : Sonatrach maintient ses investissements

0

Pour leur 10e édition, les Journées scientifiques et techniques de Sonatrach (JST) ont été consacrées autour de plusieurs thèmes, imposés par le contexte actuel des marchés pétroliers en fluctuation. Essentiellement, ces rencontres qui regroupent comme chaque année des experts, des organisations et entreprises internationales intervenant dans le domaine énergétique issus de divers horizons, ont été axées sur l’impact des nouvelles technologies à l’ombre de la baisse des prix du pétrole. En effet, il était question surtout d’évaluer les activités de Sonatrach à moyen et à long termes. D’ailleurs, l’une des problématiques évoquées est celle de se pencher sur le niveau des investissements, que devra notamment consentir la compagnie nationale dans le cadre du lancement de son plan d’action 2015-2019. Si «la technologie est une réponse aux défis énergétiques d’aujourd’hui et du futur», comme l’a souligné le P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi, lors de son allocution d’ouverture de ces journées, il n’en demeure pas moins que les investissements devront se poursuivre, afin de contourner la tendance baissière des prix de l’or noir. Comme l’a affirmé le commun des experts et analystes du domaine, la dégringolade enregistrée par les cours depuis plus d’une année, est due au recul de la demande devant une offre surabondante sur le marché. Face à cette situation, et vue que certains pays producteurs n’entendent pas, du moins à cours termes, à revoir à la baisse leur production, l’Algérie n’a de choix de multiplier ses investissements afin de peser sur le cours des marchés pétroliers mondiaux. À ce titre, le premier responsable de Sonatrach a indiqué que le développement de sa compagnie vise à revigorer la position du pays sur la scène énergétique internationale, par une intensification de la production en pétrole et gaz, devant répondre de fait au marché national et mondial, a-t-il expliqué. Le plan d’action devra engager des investissements lourds, en matière d’utilisation des technologies nouvelles dans l’exploration de la production des hydrocarbures et de la maintenance des moyens et capacités productives. C’est la seule voie qui se présente, à même de lancer les actions d’exploration, de maitrise de la production, le développement des activités de raffinage, du transport par canalisation, de l’accroissement des capacités de liquéfaction du gaz naturel et de la pétrochimie, a tenu à préciser A. Mazouz. Mais pour ce faire, la maitrise des coûts et le respect de l’environnement sont des paramètres déterminant l’action de la compagnie nationale, si elle veut revoir à la hausse ses capacités productives. Le deuxième facteur important est celui du partenariat. En effet, pour exploiter de nouveaux gisements pétroliers, le recours aux entreprises étrangères, plus expérimentés et détentrices de plus de technologies, devient nécessaire, a fait savoir le même responsable, ayant précisé que cette démarche fait ses preuves, en donnant des résultats probants. Outre donc le maintien du niveau de ses investissements, Sonatrach a fait du partenariat étranger un objectif prépondérant. Un baril à 57,2 dollars, prévisible à fin 2015 Contexte oblige, la problématique de la chute des prix du pétrole a été au centre de ces journées spécialisées. Intervenant pour exposer son analyse sur cette situation, le principal spécialiste des marchés pétroliers de Sonatrach, Kheireddine Ghanem, entrevoit un rebondissement des prix de l’or noir à partir de la fin de l’année en cours. La solution ne vient pas de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), mais des États-Unis, dont la production va en baisse à raison de 300 000 barils par jour, a estimé l’expert national. Et pour cause, ce pays prévoit une baisse dans sa production en raison de la dégringolade du prix pétrolier au dessus du seuil planifié, soit 57 dollars. La production devra selon les estimations du spécialiste de Sonatrach, passer de 9,61 millions de barils/jour enregistrée en 2014 pour atteindre à l’horizon d’août 2016, 8,96 millions de barils/jour. Se basant sur des informations fournies par le département énergétique des États-Unis, K. Ghanem considère cette mesure d’un indice révélateur sur la remontée des prix sur le marché international, qui se traduira en toute évidence à un équilibre entre l’offre et la demande. Selon d’autres prévisions citées par le même analyste, les prix du pétrole devront s’établir à 57,2 dollars/baril en fin de l’année en cours, 62 dollars/baril en 2016 avant de connaitre une envolée conséquence en 2017, avec 70 dollars/baril. Ces estimations émanent d’un groupe de spéculateurs sur le marché international, qui se sont référés aux futurs contrats d’achat.
F. Guellil

Article précédentMounia Meslem sur la charte de la femme travailleuse : «Des acquis à préserver»
Article suivantDébut, hier, de l’opération de relogement des habitants de “Ramli” à Meftah : Des insuffisances à la cité de recasement

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.