Àla guerre comme à la guerre. La drogue et les substances psychotropes sont devenus des armes de destruction massive. Nous l’avons dit et redit. Les énormes quantités de ces poisons saisies par notre armée et nos services de sécurité font foi. Face à ce danger, la loi n° 25-03 modifiant et complétant la loi n° 04-18 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes vient d’être publiée au Journal officiel N°43. Elle est donc applicable. Cette loi fait suite aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre gouvernement-walis du 24 décembre 2024. Il avait souligné que « le gouvernement est appelé à élaborer une stratégie nationale multidimensionnelle de lutte contre la drogue et les substances psychotropes pour protéger nos jeunes contre les risques de ce fléau ». Plus précis, lors du Conseil des ministres du 23 mars dernier, il a « affirmé que l’Algérie fait face à une guerre non déclarée, dont l’arme est la drogue sous toutes ses formes, la ciblant à partir de ses frontières ouest et sud, menée par les forces du mal pour affaiblir des générations de jeunes et briser l’échelle des valeurs sociales algériennes que notre pays s’efforce de préserver et auxquelles il est profondément attaché ». Il avait également ordonné « l’application des sanctions les plus sévères contre les trafiquants et les consommateurs de drogues afin de protéger nos jeunes contre ce fléau étranger à la société ». Ce sont ses instructions que l’on retrouve dans la loi 25-03, citée plus haut et adoptée par le Parlement. Notamment l’introduction de la peine de mort « si l’infraction est commise dans ou aux abords des établissements d’éducation, d’enseignement et de formation ». La peine de mort est prévue dans d’autres cas, toujours dans le domaine de la drogue. Citons à titre d’exemple « si l’infraction est commise…sur incitation ou au profit d’un État étranger… ». Ce recours à la peine de mort dans notre pays traduit la gravité des faits. Il n’est pas impossible que pour certains actes, comme ceux liés à la drogue, le moratoire qui existe depuis 1993 soit levé. La participation de tous les citoyens (à cette guerre) est également encouragée. L’article 35 bis 1 prévoit « des intéressements pécuniaires ou autres peuvent être accordés aux personnes qui fournissent aux autorités compétentes des informations permettant l’identification et/ou l’arrestation » des trafiquants. Il s’agit de protéger nos enfants et la Nation. L’Algérie réagit à « cette guerre non déclarée ». Il est utile de rappeler que trois grandes puissances sur cinq, la Chine et les États-Unis, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, appliquent la peine de mort ainsi que la Russie où il est question de lever le moratoire décidé en 1966. Quand la patrie est en danger et ses enfants menacés, la justice aura la main lourde. Tandis que la lutte sera celle de tous les citoyens. Les trafiquants qui ne veulent pas y laisser leur vie sont avertis !
Zouhir Mebarki