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41E CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR L’ÉNERGIE : L’Algérie a son mot à dire à Houston

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Accompagné par une importante délégation composée des cadres du ministère, de Sonatrach, de Sonelgaz et de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est rendu à Houston (États-Unis) pour participer à la 41e édition de la Conférence sur l’énergie (CERA Week 2023) qui se tient du 06 au 10 du mois en cours.

Le premier responsable du département de l’Énergie aura une série de rencontres avec ses homologues et des responsables des grandes compagnies énergétiques internationales et participera à plusieurs panels qui porteront notamment sur l’énergie, l’énergie en Afrique et la transition énergétique, indique le communiqué du ministère. Le CERA Week (Cambridge Energy Research Associates), est l’un des événements les plus importants qui réunit chaque année des dirigeants de l’industrie de l’énergie, des experts, des responsables gouvernementaux et des décideurs, ainsi que des dirigeants des communautés technologiques, financières et industrielles. Ils aborderont les principaux thèmes et défis énergétiques des prochaines décennies et proposeront des solutions pertinentes et innovantes pour assurer une pérennisation du flux d’approvisionnement en énergie. Cet évènement international sur l’énergie intervient dans un contexte particulier marqué par une crise énergétique inédite induite par la guerre russo-ukrainienne qui dure depuis plus d’une année maintenant. Le gaz russe n’est plus désirable en Europe. Et les pays du Vieux continent cherchent désormais d’autres fournisseurs sûrs pour se substituer à la Russie sanctionnée suite à sa guerre contre sa voisine l’Ukraine. Les plus fortes secousses de cette crise ont été ressenties sur les marchés du gaz naturel, du charbon et de l’électricité – avec des turbulences importantes sur les marchés pétroliers, nécessitant deux écoulements de stocks de pétrole d’une ampleur inégalée par les pays membres de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) pour éviter des perturbations encore plus graves. Les gouvernements pour protéger les consommateurs ont décidé d’augmenter ou à diversifier leurs approvisionnements en pétrole et en gaz, et à accélérer les changements structurels.
C’est la Norvège qui a le plus profité de l’envolée des cours qui ont atteint un record au cours de l’été passé suite à la réduction des livraisons russes et d’une augmentation de ses propres exportations. Ce pays est devenu en 2022 le plus gros fournisseur de gaz naturel de l’Europe. D’après des estimations de l’Institut norvégien de statistique SSB, l’Etat a engrangé 1.457 milliards de couronnes (131 milliards d’euros) de revenus liés aux hydrocarbures, près de trois fois plus qu’en 2021 (498 milliards de couronnes) engrangées des revenus pétro-gaziers via les taxes imposées aux compagnies pétrolières, ses participations directes dans les gisements pétroliers et gaziers et dans les infrastructures (pipelines, etc.) et les dividendes versées par le géant de l’énergie Equinor, dont il détient 67%.  Pour amortir cette crise l’Algérie a aussi joué un grand rôle en augmentant notamment sa production en gaz pour répondre à la demande mondiale en énergie. Plusieurs pays européens, clients traditionnels de la Russie avant la guerre en Ukraine s’étaient orientés vers d’autres pays producteurs de gaz notamment l’Algérie pour discuter énergie et s’assurer de l’approvisionnement en gaz algérien. Dans cette course des pays du Vieux continent, c’est l’Italie qui semble être le partenaire privilégié de l’Algérie. Plusieurs contrats ont été signés dans ce sens entre les deux parties. L’Italie ambitionne de devenir un hub énergétique pour l’Europe. En politique énergétique l’Algérie s’achemine également vers la concrétisation d’une transition énergétique progressive et responsable, à travers l’adoption d’un mix énergétique qui préserve les ressources naturelles pour les générations futures.
Brahim Oubellil

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