La communauté estudiantine compte marquer le point demain, 16e vendredi de mobilisation de suite, à travers le pays. Pour le rendez-vous de demain, des marées humaines de la jeunesse du savoir et de la connaissance sont attendues, contrairement aux vendredis précédents, où durant lesquels étudiants et enseignants, participent en tant que citoyens. Sur les réseaux sociaux les appels à la manifestation se multiplient. Ils étaient, notons-le, également nombreux les étudiants, issus de différentes universités de la Capitale, qui nous ont affirmé que «la communauté estudiantine est déterminée à jouer son rôle, à poursuivre son soutien au mouvement populaire pacifique, en marche depuis le 22 février dernier, et dont nous sommes une partie prenante. La raison ? «Ils étaient de nombreux citoyens à nous soutenir, au moins durant la marche de dimanche dernier à Alger», rappelle un étudiant de l’Université de Bouzaréah.
LA COMMUNAUTÉ ESTUDIANTINE MONTRE LE CHEMIN
Avec la même détermination depuis le 26 février denier, jour de leur premières marches nationale, et après faudraitbien le souligner, qu’ils ont ouvert le bal des marches ramadanesques et ont démontré durant leur rendez-vous hebdomadaire des mardis, que ni le jeûne, ni la chaleur, n’étaient des obstacles, les étudiants s’apprêtent « à battre le pavé des rues et des villes du pays, en ce premier vendredi après le mois de ramadhan,» comme nous l’a affirmé hier une étudiante de l’université des sciences et de technologie Houari Boumediène (USTHB), qui nous a confié que « les étudiants issus des universités de la capitale comptent marquer la journée de demain avec leur carré parmi les citoyens. » Ainsi, les étudiants et enseignants comptent faire entendre leur voix, pacifiquement pour dire « non au 3 B », à savoir Bensalah, Bedoui et Bouchareb», comme nous l’a souligné, hier, Souad, étudiante à la Fac Centrale, d’Alger. Une déclaration qui renseigne amplement que les étudiants sont dans l’actualité nationale. «Sans oublier Kamel Feniche, nommé à la tête du Conseil constitutionnel, en remplacement de Tayeb Belaïz. Ce dernier est rejeté par le peuple, puisqu’il est un fidèle serviteur du système.» «La preuve la plus évidente en est », poursuit-elle, « c’est que la le Conseil constitutionnel a autorisé à Bensalah à rester en poste jusqu’à l’élection du nouveau président de la République».
LOUISA DRIS AÏT HAMADOUCHE APPELLE LES ÉTUDIANTS À SE STRUCTURER
Rencontrée, dimanche dernier, en marge de la manifestation des étudiants à Alger, la politologue Louisa Dris Aït Hamadouche, enseignante à l’université d’Alger, fait des suggestions au mouvement de la communauté estudiantine. « Les étudiants font preuve d’une détermination. Ils manifestent depuis 15 semaines, y compris durant le mois de Ramadhan. Maintenant, l’heure est venue pour les étudiants de passer à la vitesse supérieure », c’est-à-dire, explique-telle, « ne pas se contenter de faire des rassemblements ou des manifestations spectaculaires. Il faut se structurer de façon à avoir de la revendication politique bien pensée.»
Mohamed Amrouni
