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13e VENDREDI DE MOBILISATION PACIFIQUE : Le peuple ne veut pas des élections du 4 juillet 

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Les Algériens ont manifesté, hier, pacifiquement, à travers toutes les régions du pays, pour le 13e vendredi de marche consécutif, afin de dire haut et fort leur demande de départ du système et d’un changement radical dans le pays. Pour cette marche, et expressément, le rejet des élections prévues le 4 juillet prochain a été entonné dans les rues et villes du pays.

À Alger en particulier, où la mobilisation demeure intacte. Les manifestants, qui continuent à revendiquer le départ de tous les artisans du régime politique de Bouteflika, refusent même de voir l’élection présidentielle du 4 juillet prochain, organisée par les mécanismes et les figures laissées après le départ de l’ex-président de la République. Surtout que le chef de l’État Abdelkader Bensalah et son Premier ministre Noureddine Bedoui demeurent toujours dans leurs postes.
Avec la même détermination significative d’un changement radical du système, le peuple a répondu, hier,  lors de ce douzième vendredi du mois de Ramadhan, aux appels lancés sur les réseaux sociaux par les étudiants. Les Algériens ont encore une fois bravé la chaleur et la soif du jeûne pour répondre par la force à ceux qui misaient sur l’essoufflement de la mobilisation populaire.
La mobilisation était bien forte et la masse paraissait compacte. Les mots d’ordres aussi n’ont pas reculé lorsqu’encore ils sont réaffirmés comme celui appellant aux «départ de tous !»

Les manifestants tiennent à leurs revendications
Les manifestants demandent au préalable le départ de toutes les figures associées à l’ancien régime, en tête desquelles le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Noureddine Bedoui et le président de l’APN, Mouad Bouchareb.
« Non aux élections » prévues le 4 juillet pour élire un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, peut-on lire sur certaines pancartes. Les manifestants réclament également à hauts cris un « État civil ». Rencontré dans la foule, Abdelkader, drapé des couleurs nationales et muni d’une pancarte à la main, nous a affirmé que « notre révolution populaire est aujourd’hui admirée partout. Les leçons de civisme de patriotisme, de nationalisme et de maturité données en exemple chaque vendredi au monde entier est ce qui fait découvrir le vrai visage des Algériens. » Et de rajouter :  » le message du peuple algérien est des plus clairs, le départ définitif de tous les symboles du régime, et au-delà le changement radical. Il n’est pas possible d’organiser le scrutin présidentiel avec ce même régime », a-t-il indiqué. Pour Amira F,  » les Algériens veulent opérer un changement très profond et non pas renverser le régime, et on veut que l’Institution militaire soit à nos côtés, or celle-ci est appelée à jouer le rôle que lui confère la Constitution; à savoir la préservation du caractère pacifique des manifestations, et le respect des Institutions de la République. »

Le peuple préserve le caractère pacifique
Malgré des arrestations opérées parmi des manifestants, avant l’après-midi de cette journée, le caractère pacifique de la marche a été préservé. « Nous avons assisté à l’émergence d’une conscience politique nationale qui a étonné plus d’un et qui pousse les plus sceptiques à saluer le caractère pacifique des manifestations et le courage du peuple algérien qui «refuse de succomber à la provocation et à la violence. Les Algériens ont compris que la violence ne mène à rien et ne produit pas de bons effets », nous a confié Salim, âgé de 54 ans, qui se protégeait du soleil sous l’ombre d’un arbre.

Les citoyens reprennent les escaliers de la Grande-Poste
Hier tôt le matin, la situation était  tendue entre les manifestants et les forces de l’ordre. Des centaines de manifestants ont tenté de tenir un rassemblement à la Grande-Poste d’Alger, comme chaque vendredi, mais à leur arrivée à l’esplanade de la Grande-Poste, la police est intervenue pour les empêcher d’atteindre les escaliers de ce lieu emblématique du « hirak », dès la première heure, les forces de l’ordre ont bloqué l’accès au parvis de la Grande- Poste. Ils ont utilisé les gaz lacrymogènes et le canon à son pour éloigner les manifestants qui veulent y accéder. En dépit de la répression, les manifestants ont fini par reprendre les escaliers de l’édifice de la Grande-Poste. Il est utile de signaler que plusieurs manifestants ont été interpellés et embarqués dans des fourgons de police.
Med Wali 

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