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ZEGHMATI À PROPOS DE L’INDÉPENDANCE DES MAGISTRATS : «C’est une responsabilité, pas un privilège»

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Outre les slogans politiques lancés par les Algériens chaque vendredi, depuis le 22 février, relatifs au changement radical du système, d’autres slogans réclamant l’indépendance de la justice sont également scandés. Face à ces revendications, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati multiplie les déclarations pour redonner au secteur sa  «noblesse». C’est, d’ailleurs, depuis la wilaya d’Oran que le ministre a souligné hier, que « l’indépendance du magistrat n’était pas un privilège, mais une responsabilité qui lui était imposée ». « L’indépendance du pouvoir judiciaire n’est pas un privilège accordé au magistrat, mais une responsabilité qui lui est imposée», a déclaré le ministre dans un discours prononcé au cours d’une cérémonie d’installation du nouveau président de la Cour de justice d’Oran, Antar Menouar, et le nouveau procureur général au sein de la même Cour, Mohamed Rekkaz. Le ministre a, de surcroît, précisé, dans ce sillage que « cette indépendance l’oblige à arbitrer entre les citoyens en toute impartialité et sur la base des lois et des preuves qui lui sont soumises sans aucune influence extérieure». Il a ajouté que la responsabilité du pouvoir judiciaire était grande, soulignant que « la non violation des devoirs du corps de la justice est la garantie pour une justice neutre qui n’est pas touchée à l’ombre d’un système démocratique et un État de justice et de droit, par aucune influence réelle ou supposée ». À cet égard, le garde des Sceaux a souligné que «la loi organique portant le statut de magistrature, appuyée par la charte de déontologie du magistrat, constituent une base solide pour immuniser les magistrats dans l’exercice de leurs fonctions judiciaires ». «  Ces deux documents lui garantissent une indépendance matérielle et morale », a-t-il dit. En outre, le ministre a précisé que ceci «  ne signifie absolument pas son isolement de la société ». Dans ce contexte, le ministre considère que « le devoir de l’indépendance du juge des pressions externes ne signifie pas son isolement de la société et son retrait total de la vie publique », précisant qu’il « est naturel que la justice sort hors de ses remparts et observe le large horizon social, tout en respectant l’éthique et le devoir de réserve, selon les spécificités de la fonction».
Lamia B.

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