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VICTIME D’ABUS SEXUEL, SOUMIS À LA MENDICITÉ ET FORCÉ AU TRAVAIL PÉNIBLE : Le Réseau NADA alerte : «L’enfant algérien en danger !»

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Le président du Réseau Algérien pour la défense des droits de l’enfant « NADA », Abderahmane Arar, déplore que l’année 2018 se termine, hélas, par plus de deux mille enfants violentés, dont la majorité, contraints de se livrer à la mendicité, quand d’autres ont subi des abus sexuels, outre ceux et celles qui sont jetés dans la vie des adultes, en proposant, aux passant sur nos routes et trottoirs, des galettes, des fruits de saisons ou des papiers mouchoirs, pour faire gagner, à leurs familles, quelques pièces de dinars.

Affirmant que le bilan d’activité de son réseau, arrêté hier matin, a enregistré, selon ses déclarations, «22 000 appels téléphoniques de cas d’atteinte aux droits de l’enfant, avérés», Arar n’a pas manqué de tirer, encore une fois, la sonnette d’alarme, sur la réalité dans laquelle baigne un grand nombre de nos enfants, notamment ceux issus de milieux défavorisés. Plus explicite, il dira, lors de son passage, hier, sur une chaîne de télévision nationale privée, qu’après avoir procédé à l’étude des données, notamment relatives aux formes et la nature des pratiques des violences dont est victime l’enfant, il affirme que «la mendicité, l’agression sexuelle et le travail forcé» viennent en tête des appels téléphoniques d’alerte, soit 90%.
En plus de ce constat bouleversant, qui exige davantage d’efforts à consentir, de la part des pouvoirs publics et des acteurs activant dans la protection des droits de l’enfance et la prise en charge d’enfants victimes outre ceux susceptibles de l’être, ceux poussés à travailler, le président de Nada avance que les enfants ayant subi des violences sexuelles, «ils ont été victimes de ces agressions, dans le milieu familial» a-t-il affirmé.
Autre donne qui n’est pas moindre, dont fait part le président du réseau Nada, «les enfants souffrant en silence». Il affirme que 10% des appels téléphoniques s par son réseau, tout au long de l’année qui s’achève, ont trait aux enfants, filles et garçons «noyés dans la violence» sans pouvoir crier leur douleur, à cause du poids des tabous et leur vulnérabilité, ces enfants «souffrent en silence» a-t-il lancé.
Mohamed Amrouni

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