Accueil À LA UNE UTILISATION DES RÉSEAUX SOCIAUX : Une semaine pour convaincre des dangers

UTILISATION DES RÉSEAUX SOCIAUX : Une semaine pour convaincre des dangers

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Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi-Triki a supervisé hier, en compagnie de son collègue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, une campagne de sensibilisation sur les dangers liés à l’utilisation des réseaux sociaux, à la Faculté des sciences de l’information et la communication, Alger 3.

Un événement organisé par le ministère de la Poste, en collaboration avec l’Agence nationale de la sécurité des Systèmes d’Information, et qui s’étalera jusqu’au 10 mai prochain, avec la contribution des ministères de la Défense nationale, de l’Intérieur, des Affaires religieuses, de la Culture et des Sports. Outre la participation de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) et du Haut-commissariat à la numérisation, la Gendarmerie nationale et la Sûreté nationale. Selon les initiateurs de cette campagne d’information, cette rencontre est « dédiée aux utilisateurs des réseaux sociaux, en leur fournissant des recommandations préventives, dans l’objectif de réduire la gravité des risques auxquels sont confrontés ces utilisateurs dans ces espaces virtuels, notamment ceux liés à la fraude et à la tromperie, et éviter ainsi leurs effets négatifs sur la formation de l’individu, étant le précieux héritage de la société et la cohésion du tissu familial et communautaire ».
Dans son intervention, Karim Bibi Triki, a indiqué que l’Algérie avait « réalisé d’énormes progrès durant ces dernières années, en matière de soutien aux infrastructures, notamment dans la mise en place de réseaux de communication ». Le ministre a également souligné que « notre pays a les capacités nécessaires qui lui permettent de prétendre à un leadership dans de nombreux domaines », tout en réaffirmant « l’engagement de l’Etat à exploiter les meilleures technologies de communication, sur l’ensemble du territoire national ». Triki a poursuivi en ajoutant que « le choix de cet espace scientifique implique la jeunesse universitaire, qui est considérée comme la plus grande population utilisatrice de ces médias ». Le ministre de la Poste a également souligné dans son discours que « l’Algérie regorge de formidables jeunes talents et que l’État s’engage à investir en eux ». « Les médias sociaux constituent l’un des moyens de communication les plus importants dont disposent les jeunes, mais il existe des risques qui doivent être évités, dans l’utilisation de ces technologies, et c’est de là qu’est née l’idée d’organiser cette campagne d’une semaine », dira aussi l’orateur. Et de conclure que l’objectif est au final « d’immuniser tous les citoyens contre les inconvénients des médias sociaux, grâce à une sensibilisation continue, tout au long de l’année, pas uniquement lors d’événement de ce genre ».
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur a entamé son allocution, en établissant un parallèle historique avec l’Empire romain. « Dans la cité romaine antique Pompéi, les habitants pouvaient s’exprimer sur les murs des maisons, ce qui leur permettait d’exprimer leur identité culturelle et leurs sentiments. Aujourd’hui donc, nous pouvons considérer cet aspect comme étant l’ancêtre des réseaux sociaux. La seule différence réside dans l’utilisation de nos jours de la technologie », a ainsi cité Kamel Baddari. Par la suite, ce dernier s’est exprimé sur un point qu’il considère important dans ce domaine, à savoir la numérisation du secteur de l’enseignement. Pour le ministre, cette numérisation représente « une source majeure d’information pour les étudiants et les chercheurs, et qui permet également, entre autres, d’étudier à distance ». Considérant que désormais l’information n’est plus le monopole des enseignants, Baddari a appelé les universitaires et tous les utilisateurs du Web de « faire une sélection et de choisir ce qui les protégera des dangers liés à l’utilisation abusive ou inconsciente des différentes plateformes qu’offre l’Internet ». Mettant ainsi l’accent sur « la nécessité d’une sensibilisation continue sur les risques du mauvais usage des supports de réseaux sociaux », le ministre de l’Enseignement, rappelant « les constantes morales évoquées par le président de la République à l’occasion de la fête du travail », a également mis en avant « l’impact positif de la numérisation sur l’économie et la production nationale », estimant que « les chiffres sont là pour le prouver ».
Dans ce contexte, il est important de rappeler que les autorités publiques ont établi durant les quatre dernières années de riches programmes au niveau de différentes wilayas du pays. Notamment au niveau des lieux publics, des universités, des écoles, des centres de formation professionnelle et des centres culturels, en plus des caravanes de sensibilisation, dans le but de sensibiliser les citoyens aux dangers de l’utilisation abusive des réseaux sociaux et de les informer des méthodes et recommandations pour les prévenir, et d’échanger des expériences et des discussions réelles, sur les expériences des victimes des dangers résultant des réseaux sociaux. En outre, des interventions et des sessions télévisées et radiophoniques ont été programmées dans divers médias, en plus des flashs médiatiques diffusés sur les réseaux sociaux.
Parmi les thématiques abordées lors de cette rencontre pédagogique, la cybercriminalité dans la législation algérienne, à travers l’intervention du Professeur Noufeyle Hadid, en sa qualité de président du Bureau stratégique de la numérisation, à l’Université Alger 3. Après un résumé explicatif sur la menace cybercriminelle, l’enseignant universitaire a mis en avant « l’accroissement du nombre d’utilisateurs d’internet et des réseaux sociaux, l’augmentation du nombre d’utilisateurs de Smartphones et des plateformes E-commerce et l’évolution des technologies de pointe, notamment celles des objets connectés et du Cloud Computing ». Ceci a, selon le chercheur, « rendu les systèmes d’information des administrations et des entreprises et les infrastructures industrielles ou de télécommunication plus fragiles que jamais, les exposant à des risques de sécurité ».
Hamid Si Ahmed

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