Le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé hier la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre le tabagisme considérant la démarche de défi auquel fait face toute la société et dont son secteur en fait une priorité. S’exprimant à l’occasion de la Journée mondiale anti-tabac, Benbouzid a expliqué que le tabac est à l’origine de la réactivation des maladies non-transmissibles, les maladies cardiovasculaires, respiratoires, et des cancers. Selon lui, le tabac représenterait donc un danger pour la santé publique avec des répercussions sociologiques et économiques. Dans ce sens, il a indiqué que le ministère de la Santé a inclu la lutte anti-tabac parmi les axes stratégiques du plan national multisectoriel de lutte contre les maladies transmissibles et de lutte contre le cancer, ajoutant que cette lutte n’est pas spécifique au secteur de la Santé seulement mais devrait s’inscrire aussi parmi les priorités d’autres secteurs, de la société civile et des médias.
«16,5% des Algériens sont des fumeurs»
Selon le professeur Abdelabsset Ketfi, Chef de service pneumologie à l’hôpital de Rouiba, 16,5% d’Algériens sont des fumeurs. S’exprimant sur les ondes de la radio régionale de Sétif, le Pr Ketfi a indiqué qu’il a été enregistré 300 000 cas atteints de maladies respiratoires dont 16% sont des fumeurs. Il a ajouté que 3 000 nouveaux cas de cancer de poumons sont enregistrés annuellement dont 80% à l’origine de tabagisme. Notant un léger recul du tabagisme en Algérie en raison de la hausse des prix du tabac, le même intervenant a souligné que la consommation de la « Chicha » considérée plus dangereuse qu’une cigarette serait en train de prendre de l’ampleur. Celle dernière est à l’origine de très graves maladies telles que les cancers de la vessie et des voies urinaires, les maladies du cœur, et le vieillissement. Ainsi, le professeur Ketfi a appelé les autorités à prendre des mesures urgentes pour la lutte contre le tabagisme à travers notamment l’augmentation des prix de la cigarette et l’intensification de contrôle dans les espaces publics. Réfutant, par ailleurs, l’idée que le tabac empêcherait la Covid-19, Ketfi a averti qu’au contraire celui-ci est à l’origine de cas graves atteints par la pandémie.
Ania Nait Chalal
AVEC 636 CAS DE VARIANTS EN ALGÉRIE
La situation épidémiologique est « plus ou moins » stable
Qualifiant la situation épidémiologique en Algérie de «plus ou moins stable », le professeur Mehyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus a fait part d’une hausse inquiétante du nombre de cas touchés par les variants du Covid-19.
S’exprimant sur les ondes de la radio Sétif Mehyaoui a précisé que 636 personnes ont été infectées par les nouvelles souches de COVID-19. «C’est effrayant, car les chiffres augmentent rapidement », s’est il inquiété. Une situation ayant poussé le comité, a-t-il souligné, d’imposer l’intensification de contrôle des personnes venant de l’étranger notamment d’Asie au niveau des aéroports. À ce titre le même intervenant a mis en garde contre le virus qui serait, a-t-il insisté, dangereux mais surtout toujours parmi-nous. En ce qui concerne, par ailleurs, les examens officiels prévus à partir du 2 juin, Mehyaoui a souligné qu’un protocole sanitaire a été mis en place avec le ministère de l’Éducation, pour assurer le bon déroulement des épreuves.
Ania Nch