Accueil ACTUALITÉ Supposée rencontre Saâdani-Bouteflika : le FLN veut devancer le RND

Supposée rencontre Saâdani-Bouteflika : le FLN veut devancer le RND

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Le FLN est aux aguets et garde un œil vigilant sur la question de la nomination probable d’un nouveau Premier ministre. à peine la nouvelle Constitution adoptée, la direction de l’ex-parti unique se lance dans une course contre la montre, afin, semble-t-il, de peser de sa majorité parlementaire afin d’arracher ce poste qui attise ses convoitises.
Le chef du parti, Amar Saâdani, ne cache pas son envie consistant à régner en roi à la tête des institutions après avoir raflé les assemblées élues. Ainsi, nous apprenons d’une source bien informée, non moins d’un responsable tout proche de la direction dirigeante du FLN, qu’Amar Saâdani sera reçu en audience dans les prochains jours, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, afin de consulter le parti autour de la question de la constitution d’une nouvelle composante gouvernementale. En effet, l’article 77 de la Constitution approuvée par les deux chambres parlementaires, la semaine dernière, confère au chef de l’état la prérogative de procéder de son plein grès à la nomination du Premier ministre, après la consultation de la majorité du Parlement. Consulter oui, mais le prochain chef de l’Exécutif national sera-t-il systématiquement issu des rangs du FLN ? Rien n’est moins sûr, sachant que c’est le président de la République à qui revient-il le pouvoir de le désigner, selon les textes de la nouvelle Constitution, notamment. En effet, la polémique enfle au sein de la classe politique et alimente toutes les spéculations à ce sujet, dès lors que, ces derniers, plusieurs informations colportées ça et là annoncent le retour du SG par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, à la tête de l’Exécutif.
Ceci n’a pas manqué de faire remettre la question au devant de la scène politique et de raviver les appétits du parti de la majorité, où le FLN, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne veut céder d’un iota devant son exigence affirmée maintes fois de désigner un Premier ministre parmi les rangs de ce parti. Il y’a quelques jours déjà, Hocine Khaldoun, responsable de la communication, également membre du bureau politique du FLN, a indiqué au cours d’un entretien téléphonique, que son parti ne compte pas se taire, et plus que ça, il va contester publiquement la désignation de l’actuel directeur de cabinet de la présidence de la République, à la tête de l’Exécutif national, arguant que le parti de l’ex-chef du gouvernement n’est pas détenteur de la majorité, pour qu’il puisse aspirer à ce poste.
Pour la première force politique, la nomination d’Ouyahia donc ne sera qu’une «absurdité politique», a déclaré notre interlocuteur. Des propos qui renseignent, on ne peut plus claire, que l’ex-parti unique tient à cette revendication phare et compte user de tous les moyens de pression politiques possibles pour arriver à ses fins. «Nous n’avons pas affirmé que le secrétaire général de notre parti sera reçu par le président de la République», a estimé, hier, le porte-voix du FLN, contrairement à ce qu’à déclaré notre source de la même formation politique. Vrai où effet d’annonce, ce qui est pour le moins sûr, c’est que l’ex-parti unique voudrait par son action, peser de tout son poids sur le cours des événements, afin d’occuper les commandes du gouvernement, quant bien même, il jouit déjà au sein de l’actuel gouvernement, du chef de l’Exécutif et d’une bonne quinzaine de portefeuilles ministériels. à la lumière du développement de la question, faut-il dire que le fait que cette prérogative relève des compétences d’Abdelaziz Bouteflika, lui-même président du FLN, laisse supposer qu’Amar Saâdani se contente de la marge de manœuvre dont il dispose et mettre tous les atouts de son côté, en vue de couper l’herbe sous les pieds de son rival direct à ce poste, le RND notamment. Enfin, pour Khaldoun, dès lors que c’est le président du parti sous sa casquette de président de la République qui est le seul à même de décider de nommer ou de mettre fin aux fonctions de Premier ministre, le FLN lui accorde toute sa confiance, a-t-il laissé entendre, afin, dit-il, de lever tout équivoque.
Farid Guellil

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